Alors que la journée de mobilisation jeudi 13 janvier des personnels de l'Éducation nationale contre la valse des protocoles sanitaires liés à l'épidémie de Covid-19 a été largement suivie, plusieurs conseillers du gouvernement ont assuré à franceinfo que l'exécutif entend assumer la pagaille et la sortie de crise collectivement. Le gouvernement recevait jeudi en début de soirée les syndicats au ministère de l'Éducation nationale, rue de Grenelle.La réunion, organisée en présence de Jean-Michel Blanquer, mais aussi du Premier ministre Jean Castex et du ministre de la Santé Olivier Véran, s'attarde sur les différentes revendications des syndicats, selon une source gouvernementale. La question des masques FFP2 à fournir aux enseignants est au programme des discussions. De même, face au reproche fait au gouvernement d'un manque d'anticipation, un calendrier de sortie de crise est sur la table pour savoir quelle mesure peut être prise à chaque évolution de l'épidémie. Une territorialisation de la gestion de la crise est également au menu avec, dans chaque rectorat, une cellule de crise.Objectif : "déminer" la situationCette réunion, organisée au ministère de l'Education nationale entre syndicats et gouvernement, est une marque de "considération à l'égard des syndicats enseignants", selon un conseiller ministériel. L'objectif de la rencontre est de "déminer" la situation et d'éviter que les syndicats appellent à d'autres journées de mobilisation, selon cette même source.Il s'agit aussi de montrer que Jean-Michel Blanquer n'est pas "sur la touche". Comme certains syndicats ne veulent plus parler au ministre de l'Éducation nationale, selon un membre de la majorité présidentielle, une réunion rue de Grenelle était aussi une manière de les empêcher de contourner le ministre. Dans l'entourage du gouvernement, on explique que Jean-Michel Blanquer doit être moins raide et faire "un exercice de contrition".