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Covid-19 : une étude de l'Institut Pasteur rappelle l'importance de l'aération et du port du masque pour lutter contre les contaminations

Sans surprise, les endroits les plus risqués pour la contamination sont les lieux clos mal aérés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une fenêtre ouverte dans un appartement à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), le 13 mai 2020. (SANDRINE MULAS / HANS LUCAS / AFP)

Aérer et porter le masque en intérieur : ces gestes barrières sont plus importants que jamais à l'heure où l'épidémie de Covid-19 redémarre, selon une étude de l'Institut Pasteur sur l'expansion du variant Delta en France cet été, publiée vendredi 26 novembre dans la revue médicale The Lancet Regional Health Europe (en anglais).

Sans surprise, les endroits les plus risqués pour la contamination étaient les lieux clos mal aérés : soirées pour regarder les matchs de l'Euro de football à domicile ou dans des bars, discothèques ou, dans une moindre mesure, transports, ce qui n'était pas le cas avec les précédents variants, sans doute parce que Delta est plus transmissible.

"La conséquence pratique, c'est de rappeler l'importance de l'aération et du port du masque", précise à l'AFP le responsable de l'étude, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet. C'est d'autant plus vrai que l'Europe vit actuellement un "redécollage épidémique synchrone avec une vague de froid" qui pousse les gens à rester en intérieur, et donc davantage exposés au risque, ajoute-t-il.

Transmission par aérosol

Ce volet de l'étude de l'Institut Pasteur porte sur la période du 23 mai au 13 août, qui correspond à la réouverture progressive des lieux publics après le troisième confinement et à l'apparition du variant Delta sur le territoire.

Aucun risque supplémentaire n'a été mis en évidence à cette période pour les restaurants, qui ont rouvert le 19 mai en extérieur et le 9 juin en intérieur. C'est "probablement parce qu'on était en plein été et qu'on pouvait largement ouvrir les fenêtres et mettre les gens en terrasse", note Arnaud Fontanet.

Largement documentée dans de nombreuses études, l'augmentation du risque dans les endroits mal ventilés vient du fait que le SARS-CoV-2 se transmet massivement via les aérosols, ces nuages de particules que nous émettons lorsque nous respirons (et plus encore lorsque nous parlons, crions ou chantons).

"On n'a pas été assez clairs sur l'aération"

Malgré cela, l'importance de l'aération (qui disperse ces nuages, comme de la fumée de cigarette) n'est pas toujours bien comprise par le grand public. "On n'a pas été assez clairs sur l'aération, nous les scientifiques", admet Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique qui guide le gouvernement français. "Rien qu'une porte ouverte en intérieur sur un couloir, dans une salle de classe par exemple, c'est déjà quelque chose, même si c'est mieux d'ouvrir une fenêtre", insiste-t-il.

Ce volet de l'étude se base sur les données de 12 634 personnes testées positives entre le 23 mai et le 13 août, et 5 560 personnes-témoins non infectées. Toutes les personnes ont répondu à un questionnaire détaillé pour déterminer le risque de contamination selon les lieux fréquentés.

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