Vidéo Vaccins contre le Covid-19 : "L'Europe ne peut pas être le continent simplement de la mise en flacon", déclare Yannick Jadot
On ne peut pas laisser les laboratoires décider "seuls aujourd'hui de la façon de produire et de répartir les vaccins dans le monde", insiste l'eurodéputé écologiste.
"La France comme l'Europe ne peut pas être le continent simplement de la mise en flacon" des vaccins, s'est indigné mercredi 17 mars sur franceinfo Yannick Jadot. "Le monde entier fait face à une pandémie terrible. Il n'est pas possible que les laboratoires décident seuls aujourd'hui de la façon de produire et de répartir les vaccins dans le monde", pointe l'eurodéputé EELV. Il souhaite que les laboratoires communiquent "les brevets pour produire et utiliser toutes les chaînes de production pour produire du vaccin" et massifier la vaccination.
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"Depuis des semaines, j'appelle le président de la République, comme l'ensemble des dirigeants européens, à récupérer les brevets des laboratoires, à arrêter de se faire bousculer et balader par les laboratoires", rappelle l'eurodéputé. "Ça s'appelle la licence obligatoire, c'est dans le droit français, c'est dans le droit international", souligne-t-il, même s'il faut "évidemment" prévoir une compensation pour "les laboratoires qui ont fait un boulot extraordinaire".
Reprendre la main sur les laboratoires
Pour Yannick Jadot, il ne s'agit pas de "piquer leurs brevets", "c'est parce que la France comme l'Europe, ne peut pas être le continent simplement de la mise en flacon". Citant des accords récents entre des laboratoires, l'élu déclare : "On ne va pas les laisser organiser la production de vaccins sur une base volontaire. C'est l'élément essentiel pour près de plus de 7 milliards de personnes dans le monde ! Il faut reprendre la main sur les laboratoires !"
Yannick Jadot considère que les laboratoires "s'organisent entre eux". Il pense notamment "que Pfizer a totalement envie de garder la rémunération maximale autour de son invention". L'élu écologiste s'interroge notamment sur la lenteur de la mise en place des nouvelles lignes de fabrication de vaccin : "Je ne veux pas croire qu'il faille un an pour mettre en production chez Sanofi, chez Merck, chez tous ces grands laboratoires pharmaceutiques, une chaîne de production."
Lorsqu'on lui rappelle que le laboratoire AstraZeneca ne réalise pas de bénéfice sur son vaccin et le vend à prix coûtant, l'eurodéputé s'exclame : "Du coup, ils ne font plus le boulot !". Il dénonce en particulier l'attitude du PDG français du groupe anglo-suédois AstraZeneca, Pascal Soriot, "planqué en Australie" et qui ne "s'occupe pas de ce que font les boîtes en Europe. Je trouve ça choquant".
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