Cet article date de plus de trois ans.

Vaccination des enseignants "au mois de mars au plus tard" : "C'est tard", juge le SNES-FSU

Frédérique Rolet, secrétaire générale du syndicat des enseignants du second degré, estime que cette vaccination ne doit pas "exonérer du renforcement du protocole sanitaire" contre le Covid-19 dans les établissements scolaires.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une classe de lycée près de Rennes, en septembre 2020. Photo d'illustration. (DAMIEN MEYER / AFP)

Jean-Michel Blanquer a souhaité lundi 4 janvier que les professeurs puissent être vaccinés contre le Covid-19 le plus rapidement possible "au mois de mars au plus tard, si on arrive à le faire avant ce serait bien", a annoncé le ministre de l'Éducation nationale."Je pense que c'est tard", juge mardi sur franceinfo Frédérique Rolet, la secrétaire générale du SNES-FSU, le syndicat des enseignants du second degré.

"De très nombreux cas d'élèves et de personnels contaminés"

"Nous faisons partie des personnels qui font évidemment face à un public assez diversifié qui peut être contaminant", estime Frédérique Rolet. "On devrait ouvrir la possibilité aux personnels de l'Education nationale qui le souhaitent d'être vaccinés", plaide la reponsable syndicale en ayant "une logistique qui permette d'assurer évidemment la gratuité de la vaccination".

Avec l'apparition du variant du Covid-19, "toutes les précautions doivent être prises", poursuit Frédérique Rolet. "Ce qui ne veut pas dire que la vaccination doive exonérer du renforcement du protocole." Pour la secrétaire générale du SNES-FSU, considérer que les enseignants "doivent être prioritaires, paraît absolument indispensable". Selon elle, "tous les fonctionnaires, et notamment les enseignants, qui sont amenés à être confrontés à différents types de publics", doivent être considérés comme tels.

Frédérique Rolet dénonce cependant "une sous-estimation par le monde de l'Éducation nationale de la possibilité de contamination en milieu scolaire". Sans vouloir tomber "dans la psychose", elle évoque "de nombreux cas de personnels et d'élèves qui sont contaminés. Et là, le brassage qui a eu lieu pendant les congés de Noël, va éventuellement accélérer le phénomène".

Des problèmes de nettoyage et d'aération

Plus globalement, la secrétaire générale su SNES-FSU pointe "une très grande impréparation, d'instructions contradictoires, de changements permanents et d'un certain déni des réalités". Elle évoque notamment l'aération des salles pendant l'hiver, ou "le manque de personnel pour assurer un nettoyage suffisant" des salles. "Tout ça a été complètement balayé d'un revers de main par le ministre", affirme l'enseignante.

Face à cette situation, Frédérique Rolet admet que "la vaccination, pour ceux qui le souhaitent - il s'agit pas d'obliger qui que ce soit - pourrait au minimum rassurer certains en leur disant, on vous offre au moins cette possibilité".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.