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Vaccin contre le Covid-19 : "Les 50 pays les moins riches du monde" ont reçu "0,1% des doses", déplore la Croix-Rouge

L'ONG souligne aussi que 70% des doses de vaccin administrées jusqu'à présent l'ont été dans les 50 pays les plus riches de la planète.

Article rédigé par franceinfo
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Un flacon contenant du vaccin contre le Covid-19 et des seringues sont posé sur un bureau. Photo d'illustration. (ATTILA KISBENEDEK / AFP)

La Croix-Rouge a lancé jeudi 4 février un plan doté de 100 millions de francs suisses (92,5 millions d'euros) pour aider les pays pauvres à mettre en place des programmes de vaccination contre le Covid-19. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) estime que près de 70% des doses de vaccin administrées jusqu'à présent l'ont été dans les 50 pays les plus riches de la planète. "Les 50 pays les moins riches du monde" ont reçu "0,1% des doses" qui ont été administrées, ajoute-t-elle. "Il faut que les gens les plus vulnérables aient accès à la vaccination", a déclaré sur franceinfo Gwendolen Eamer, responsable du pôle Santé de la Fédération internationale des sociétés de La Croix Rouge et du Croissant Rouge (FICR).

franceinfo : Quel est votre objectif ?

Gwendolen Eamer : L'objectif est de s'assurer que les gens qui sont le plus vulnérables, soit biologiquement, soit socialement, aient accès au programme de vaccination dans les pays qui manquent de ressources mais aussi dans les pays comme les nôtres où il y a des migrants, des gens exclus de la société qui ont des difficultés à accéder aux services de santé.

Quelles zones ciblées vous ?

Les 50 pays les moins riches du monde où 0,1% des doses ont été administrées. Il y a eu beaucoup de difficultés du côté des distributeurs de vaccin, on voit qu'il n'y a pas beaucoup de doses qui sont distribuées à travers le mécanisme prévu par la communauté internationale pour s'assurer que les pays pauvres ont accès à la vaccination. On voit beaucoup de compétition entre les pays, mais il faut que ce qu'on fait soit global.

L'OMS craint que les pays riches s'accaparent les vaccins. Est-ce que c'est ce qui se passe ?

C'est incroyablement difficile. Si on arrive à une situation où les résidents des pays riches ont tous été vaccinés, mais que les infirmières, travailleurs de premiers soins, les personnes âgées n'ont pas été vaccinés dans les pays pauvres nous aurons manqué notre devoir envers l'humanité. Ce sera un échec énorme. Quand on parle du côté santé publique, on a vu avec le variant le risque des approches nationales ou régionales de la vaccination. Si on fait ça on laisse exploser la transmission dans les régions avec moins de ressources et on va contribuer au développement des variants du virus. Donc, c'est très important d'avoir une solution globale.

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