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Pour Jean-François Delfraissy, impossible d'envisager un retour à la normale avant "2022 ou 2023"

Le président du Conseil scientifique insiste notamment sur l'importance de maintenir les gestes barrières même pour les personnes vaccinées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, à Paris, le 13 mars 2020. (LUDOVIC MARIN / POOL / AFP)

Il va falloir être patient. "Le retour à la normale, c'est pas maintenant, c'est peut-être 2022 [ou] 2023" seulement, a déclaré vendredi 23 juillet Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, alors qu'il était invité de BFMTV. "Je pense qu'on va avoir probablement un nouveau variant et qu'on est entré dans quelque chose en longueur", a-t-il poursuivi.

Le nombre de cas de Covid-19 détectés en France est en forte augmentation. Dans une telle dynamique, "on arrivera aux 50 000 cas probablement début août", a prévenu l'immunologue. Selon lui, il est impératif de maintenir les gestes barrières, comme le port du masque dans les lieux fréquentés, face à la résurgence épidémique causée par le variant Delta. "Dans des zones du littoral où il y a énormément de monde, oui le port du masque m'apparaît raisonnable", a-t-il encore dit, interrogé sur les mesures de restrictions prises dans certaines zones particulièrement touchées par cette "quatrième vague"

Même "si vous êtes vacciné et que vous êtes dans une situation de foule, portez le masque", a-t-il souligné, estimant que "ce n'est pas un problème de loi, c'est un problème de bon sens". "Je continue à porter le masque en région parisienne, en pleine campagne je ne vais pas le porter", a-t-il donné comme exemple. En adoptant toutes ces "précautions simples", il devrait être possible de "gagner probablement 20% en termes d'hospitalisations", a-t-il espéré.

La réouverture des boîtes de nuit "dangereuse"

Jean-François Delfraissy a également estimé qu'il était "dangereux" de fréquenter les boîtes de nuit, rouvertes avec pass sanitaire, assurant qu'elles avaient dans plusieurs pays, notamment aux Pays-Bas, été à l'origine de pics de contamination. 

Il s'est "réjoui, au nom du Conseil scientifique", de l'adoption dans la nuit du nouveau projet de loi anti-Covid-19 avec à la clef l'extension controversée du pass sanitaire et l'obligation vaccinale pour les soignants.

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