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Covid-19 : "Les cas contact et les cas positifs font que l'on perd de la main-d'œuvre", affirment les professionnels de l'artisanat et du bâtiment

Avec la nouvelle vague Omicron, Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), alerte sur les possibles retards de production à cause du manque de main d'oeuvre.

Article rédigé par franceinfo, Nicolas Teillard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un ouvrier sur un chantier. Photo d'illustration. (ST?PHANIE PARA / MAXPPP)

"Les cas contact et les cas positifs font que l'on perd de la main-d'œuvre", a expliqué vendredi 24 décembre sur franceinfo Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), et vice-président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), alors que les cas de Covid-19 se multiplient. Le Conseil scientifique a lancé une alerte : avec Omicron, il y a des risques de désorganisation des secteurs clefs de notre économie. Hôpitaux, supermarchés, écoles, des services essentiels qui pourraient être rapidement désorganisés.

franceinfo : Quelle est la situation ?

Jean-Christophe Repon : C'était déjà tendu avant cette nouvelle vague et nous avions déjà du mal à fournir toute l'activité. Là, les cas contact et les cas positifs font que l'on perd de la main-d'œuvre et il va devenir compliqué de fournir de l'activité. Nous sommes à la Capeb qui compte plus de 58 000 adhérents et nous avons une moyenne de trois salariés par entreprise. Ce qui veut dire que dès que nous perdons un compagnon, la production s'arrête de moitié.

Est-ce qu'il y a des impacts sur les chantiers ?

On se retrouve dans la même situation que lors du premier confinement. On a une majorité d'entreprises qui ont fermé un mois, voire un mois et demi. Nous avons conseillé à nos artisans de se vacciner. Si c'est le cas, ils n'auront que 10 jours de confinement, 17 si c'est Omicron, mais ce sera toujours trop pour pouvoir fournir de l'activité. On conseille à nos artisans de respecter les règles en vigueur, on a un guide d'activité qui permet de travailler en sécurité avec d'autres artisans et des particuliers.

Pouvez-vous faire appels à des intérimaires ?

Le réservoir est maigre. L'artisanat utilise peu l'intérim, on est plutôt sur des emplois de longue durée et sur l'apprentissage.

Comment voyez-vous le début d'année 2022 ?

Je ne suis pas optimiste, cela me paraît assez compliqué sur la France entière. Dans l'entourage de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment, on est tous cas contact ou Covid. Donc, on a vraiment une inquiétude majeure de contamination ou de perte d'activité. On sera très vigilants.

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