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Infographie Suspension d'AstraZeneca : quelle est la part de ce vaccin dans la campagne française ?

Depuis plusieurs semaines, le rythme des injections de doses du vaccin AstraZeneca a fortement accéléré au point que celui-ci est devenu majoritaire. Sa suspension met un coup de frein dans la campagne de vaccination française.

Article rédigé par franceinfo
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Des seringues contenant le vaccin contre le Covid-9 du laboratoire AstraZeneca, à Paris, le 12 mars 2021. (GEORGES GONON-GUILLERMAS / HANS LUCAS / AFP)

C'est un outil central dans la lutte contre le Covid-19 qui est sur la sellette. Emmanuel Macron a annoncé lundi 15 mars, à Montauban (Tarn-et-Garonne), la suspension de l'utilisation du vaccin AstraZeneca, pourtant devenu stratégique dans la campagne de vaccination des Français. Le chef de l'Etat a expliqué attendre l'avis de l'Agence européenne des médicaments avant de reprendre, ou non, ces injections.

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Les doses d'AstraZeneca ont commencé à être injectées le 6 février dernier. Depuis, le recours à ce vaccin n'a fait que croître : 1,36 million de personnes en ont reçu une première injection, sur les 5,1 millions de Français concernés au total, soit 26%. Ce rythme s'est intensifié ces dernières semaines. Depuis la fin février, la majorité des premières doses injectées chaque jour étaient étiquetées AstraZeneca. Le 12 mars, 172 000 de ces doses ont été utilisées, contre moins de 100 000 pour l'autre principal vaccin utilisé en France, celui de Pfizer/BioNTech.

La suspension de ce vaccin vient donc mettre un coup d'arrêt à la progression de la campagne vaccinale en France. Alors que la France inoculait une première dose à environ 170 000 Français par jour en moyenne, tous vaccins confondus, ce chiffre (en bleu sur le graphique) risque de chuter radicalement.

Emer Cooke, la directrice de l'Agence européenne des médicaments, a expliqué mardi, lors d'une conférence de presse au sujet des liens entre l'injection du vaccin anglo-suédois contre le Covid-19 et les cas de thrombose détectés en Europe, que "les bénéfices du vaccin d'AstraZeneca dépassent de loin les risques".

Autant de raisons, pour le gouvernement, d'espérer un avis positif de l'Agence européenne, prévu jeudi. "Je souhaite ardemment que nous puissions reprendre le plus vite et le plus tôt possible la campagne vaccinale avec AstraZeneca", a affirmé le ministre de la Santé, Olivier Véran, mardi. Au total, une douzaine de pays, dont l'Allemagne et l'Italie, ont suspendu, par précaution, l'utilisation du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19, après le signalement d'effets indésirables "possibles", mais sans lien avéré à ce stade. Le laboratoire affirme de son côté qu'il n'y a "aucune preuve de risque aggravé" de caillot sanguin.

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