"C'est important qu'on passe à une autre phase" : en Guadeloupe, la réintégration des soignants non-vaccinés est très attendue
Pas question pour l'instant de retirer les barnums devant le CHU de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), préviennent les opposants à l'obligation vaccinale. Les soignants non-vaccinés font bien leur rentrée lundi 15 mai, comme le prévoit le décret publié dimanche, mais elle sera uniquement administrative, précise Elière Guiéba, secrétaire général de l'Union des Travailleurs de Santé (UTS).
Ces salariés ont rendez-vous au secrétariat pour réactiver leur contrat de travail et leur reprise se fera sous conditions, détaille-t-elle : "Il fallait remettre à jour les cotisations retraites qui n'ont pas été faites, faire aussi des suivis psychologiques parce qu'on est resté quand même 19 mois à souffrir. On ne peut pas reprendre effectivement le travail".
Retrouver le même poste, si possible
Mais à ce jour, il n'est pas question d'indemnisations ou de rémunération pour les 90 personnels non-vaccinés de l'hôpital dont une soixantaine de soignants, assure de con côté Eric Guyader, le directeur du CHU. "Ce serait contraire aux règles de la comptabilité publique qui conduit à ne pouvoir rémunérer que s'il y a eu un service fait", assure-t-il.
"Nous, ce sur quoi on travaille, c'est un projet de réintégration. [Avec] dans toute la mesure du possible, le même poste que celui dont bénéficiait l'intéressé avant sa suspension. C'est important qu'on passe à une autre phase".
Eric Guyader, directeur du CHU de Pointe-à-pitreà franceinfo
Il faut "tourner la page et aller vers l'avenir", ajoute Eric Guyader. D'autant plus que le nouveau CHU ouvrira ses portes dans 18 mois.
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