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Tour de France 2020 : les mesures de sécurité sanitaire étaient-elles respectées samedi au col de Peyresourde ?

La 8e étape du Tour de France, qui reliait Cazères-sur-Garonne à Loudenvielle, a attiré sur le bord des routes de nombreux spectateurs, parfois sans masques.

Article rédigé par franceinfo
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Les spectateurs se massent au col de Peyresourde, dans les Pyrénées, lors de la 8e étape du Tour de France, le 5 septembre 2020. (DAVID STOCKMAN / AFP)

Une étape de montagne comme celles dont les amateurs raffolent, avec cols et dénivelés impressionnants. Sur 141 km, la 8e étape du Tour de France, samedi 5 septembre, reliait Cazères-sur-Garonne (Haute-Garonne) à Loudenvielle (Hautes-Pyrénées), dans les Pyrénées. Et les spectateurs se bousculaient au col de Peyresourde, comme en témoigne, entre autres, cette vidéo postée sur Twitter.

Alors que l'épidémie de coronavirus sévit toujours, ces images de spectateurs joyeux, parfois sans masques, et criant à pleins poumons pour encourager leurs idoles, ont chagriné certains internautes. "C'est fou de voir autant de gens sans masques sur les pentes du #TourdeFrance. C'est moche. Quel manque de respect pour les coureurs !", se scandalise ainsi @nkfb, qui s'identifie comme médecin sur Twitter.

Quelles mesures avaient été prises par les pouvoirs publics ? Et ont-elles été respectées ? Eléments de réponse.

Port du masque obligatoire, accès limité aux cols

"Le port du masque était bien obligatoire sur tout l'itinéraire de la huitième étape dans les deux départements traversés, les Hautes-Pyrénées et la Haute-Garonne. La mesure était prise par un arrêté préfectoral, qui réglementait également la circulation et le stationnement pour cette journée d'étape", confirme à franceinfo le préfet des Hautes-Pyrénées, Rodrigue Furcy. Les consignes avaient été répercutées par le compte Twitter de la préfecture.

"La jauge a été respectée"

La préfecture avait également pris ses précautions, assure-t-elle, pour limiter le nombre de spectateurs aux moments cruciaux de l'étape (passages de cols, arrivée). Afin de respecter les règles sanitaires décrétées par le gouvernement, "la jauge de 5 000 personnes [nombre de personnes maximal autorisé en un même lieu] n'a pas été dépassée", affirme le préfet.

A chaque endroit prisé des spectateurs, des mesures de limitation d'accès avaient ainsi été prises. "Il y avait trois modalités d'accès au col de Peyresourde, détaille Rodrigue Furcy. Soit par la voiture, en stationnant dans les zones prévues [situées à 3 km du col], soit par des navettes [accessibles au départ de la gare de Luchon] , soit en montant à pied ou à vélo. Les trois modalités étaient gérées de façon à ne pas dépasser la jauge. Pour cette huitième étape, on estime qu'il y a eu entre 1 500 et 2 000 personnes au col de Peyresourde, 1 000 personnes au Port de Balès et moins de 2 000 personnes à Loudenvielle, au niveau de l'arrivée, où avait été mis en place un filtrage de sécurité, avec barriérage et point d'accès". Soit moins de 5 000 personnes dans tous les cas.

Des messages audio "rappelant les consignes" 

Mais le préfet reconnaît que toutes les consignes n'ont pas été respectées à la lettre. Aussi, les critiques ont quelques pertinences. Au col de Peyresourde, "à un moment, on a remarqué que le port du masque n'était pas respecté", admet-il. Les pouvoirs publics se sont alors "coordonnés avec l'organisateur" de la Grande Boucle, Amaury Sport Organisation, "pour que celui-ci diffuse des messages audio rappelant les consignes : port du masque et gestes barrières. Et la caravane du Tour de France, de son côté, a distribué des masques". En revanche, complète-t-il, il n'a pas eu "de retour de verbalisation". Le non-port du masque dans les endroits où il est obligatoire peut être sanctionné par une amende de 135 euros, rappelle le site service-public.

Les mêmes consignes vont être appliquées à toutes les étapes. A commencer par celle du dimanche 6 septembre, qui relie Pau à Laruns, dans les Pyrénées-Atlantiques. Le port du masque y est obligatoire pour les spectateurs, écrit la préfecture du département, en soulignant que "le risque de dégradation de la situation épidémiologique s'accentue dans la commune de Pau".

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