: Vidéo Covid-19 : l'aide aux entreprises fermées "coûtera 1,6 milliard d'euros aux finances publiques", annonce Bruno Le Maire
Le ministre de l'Économie précise que 200 000 entreprises sont concernées et que toutes auront accès au dispositif, "sans exception".
Le nouveau dispositif de soutien aux entreprises qui prévoit de pouvoir indemniser à hauteur de 20% du chiffre d'affaires celles qui resteront fermées "concerne 200 000 entreprises et ça coûtera 1,6 milliard d'euros aux finances publiques", a annoncé Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, invité de France Inter mercredi 25 novembre.
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"Nous changeons totalement la donne pour pouvoir couvrir non pas les plus petites entreprises, mais couvrir toutes les entreprises sans exception qui sont fermées. C'est des secteurs entiers que nous voulons protéger, c'est les restaurants, les bars, les cafés, c'est aussi des salles de sport", a martelé le ministre.
"Tous ceux qui sont fermés administrativement, quelle que soit leur taille, seront intégralement compensés de leurs pertes"
Bruno Le Maire
Jusqu'ici le fonds de solidarité était restreint aux entreprises de moins de 50 salariés. À partir du 1er décembre, les entreprises auront le choix entre l'aide forfaitaire allant jusqu'à 10 000 euros, ou une indemnisation à hauteur de 20% de leur chiffre d'affaires par rapport à celui engrangé l'an dernier durant le même mois, a expliqué le ministre. Ce soutien, plafonné à 100 000 euros, concernera 200 000 entreprises, a-t-il précisé.
Le fonds de solidarité, créé dès le début de la crise pour aider les plus petites entreprises, avait été doté d'une enveloppe de 9 milliards d'euros, mais le gouvernement l'a gonflé de plus de 10 milliards d'euros supplémentaires depuis le regain de l'épidémie.
Par ailleurs, "la prévision de croissance est de 6% pour 2021", confirme Bruno Le Maire. Elle intègre le choc qu'a constitué ce deuxième confinement sur l'économie française", a-t-il assuré.
"Les salariés n'ont pas à être la variable d'ajustement des difficultés économiques actuelles"
Le ministre de l'Économie est aussi revenu sur les 2 000 suppressions de postes annoncées par le géant français de l'agroalimentaire Danone, malmené par la pandémie de Covid-19. "Les salariés n'ont pas à être la variable d'ajustement des difficultés économiques actuelles", a-t-il estimé. "Chacun fait des efforts : l'État fait des efforts, les salariés font des efforts considérables", a déclaré le ministre sur France Inter.
"Je demande aux entreprises de faire preuve du même sens des responsabilités et de considérer que la réduction d'effectifs, les licenciements, c'est vraiment la toute dernière mesure quand il n'existe aucune autre possibilité et que la situation économique est vraiment très difficile pour l'entreprise", a-t-il exhorté.
Les licenciements ne sont pas la solution.
Bruno Le Maire
À moins que la situation économique de l'entreprise ne soit réellement périlleuse et que cela constitue alors "la dernière réponse", a estimé le ministre. La rentabilité du groupe est "le socle des investissements de demain (...) Si on est très durablement décalé en compétitivité par rapport aux concurrents, un jour ou l'autre, et c'est ce qui se passe, ils sont capables de faire beaucoup mieux que nous, et donc c'est la survie même de l'entreprise qui est en cause", avait justifié Emmanuel Faber mardi sur France Inter. Danone était devenu en juin le premier groupe coté reconnu "société à mission" avec des objectifs sociaux et environnementaux dans ses statuts.
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