Roumanie : le gouvernement libéral renversé en pleine crise sanitaire

Une large majorité contre le gouvernement roumain. La motion de censure contre le gouvernement libéral a été adoptée par le Parlement roumain ce mardi 5 octobre. Elle a recueilli 281 voix, soit largement plus que les 234 requises, selon les résultats officiels, ouvrant la voie à une période d'instabilité politique en pleine quatrième vague de Covid-19, plusieurs médecins évoquant des "conditions de guerre" dans les hôpitaux.

En place depuis les élections de décembre, le Premier ministre Florin Citu, un ancien banquier de 49 ans, était devenu ces derniers mois la bête noire de la droite comme de la gauche. Alliés improbables en temps normaux, les élus de l'USR (centre droit), ancien membre de la coalition au pouvoir, du Parti social-démocrate (PSD, opposition) et du parti d'extrême droite AUR ont voté de concert pour destituer l'exécutif.

Le gouvernement continuera à assurer l'intérim

Les libéraux (PNL, au pouvoir) ont eux boycotté le vote, dénonçant une action "irresponsable" de ces trois formations. "Qu'allez-vous gagner en plongeant le pays dans le chaos ?", avait lancé le Premier ministre, au début de la séance du Parlement, en s'adressant aux partis ayant déposé cette motion.

Son gouvernement continuera à assurer l'intérim jusqu'à ce que le président de centre droit Klaus Iohannis désigne un nouveau Premier ministre. Mais il lui faudra pour cela trouver une majorité, une tâche qui s'annonce compliquée.