Réouverture des frontières : l'Union européenne "peut mieux faire", concède le secrétaire d'État au Tourisme
S'il ressent l'envie des autres membres de relancer l'économie touristique, Jean-Baptiste Lemoyne rappelle que le virus, lui, "ne prend pas de vacances".
L'Union européenne "peut mieux faire" pour trouver une politique commune de réouverture des frontières post-confinement, a reconnu Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'État au Tourisme, samedi 16 mai sur France Inter. L'Espagne impose depuis vendredi 15 mai une mise en quarantaine systématique des personnes arrivant depuis l'étranger, la France menace de prendre la même mesure en réponse. Par ailleurs, l'Italie a annoncé la réouverture de ses frontières aux visiteurs de l'Union européenne le 3 juin.
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Je sens bien que nos voisins italiens ont envie de faire redémarrer l'économie touristique avec le moteur européen, mais nous sommes encore à un moment où l'on égraine plusieurs dizaines de morts tous les soirs.
Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'État au Tourismeà France Inter
"Il ne faut pas l'oublier, on est encore dans le temps de la lutte pour faire reculer l'épidémie, rappelle Jean-Baptiste Lemoyne. Le virus ne prend pas de vacances", a-t-il insisté.
La réouverture des frontières "doit être concertée au niveau européen", estime Jean-Baptiste Lemoyne, qui annonce une réunion mardi prochain "entre tous les ministres du Tourisme de l'Union européenne, pour mettre tous les sujets sur la table".
"Rien ne serait pire qu'une rechute"
Concernant le calendrier français, "c'est la situation sanitaire qui va commander les décisions". "Il y a des décisions qui vont être prises autour du 25-28 mai en vue de voir quelles sont les modalités des activités touristiques qu'on rouvre plus largement à partir du 2 juin". "Ensuite, nous aurons un autre rendez-vous 20 jours plus tard, entre le 15 et le 20 juin qui permettra encore une nouvelle adaptation", précise-t-il.
"À chaque fois, on veut avoir le recul de comment se passent ces phases de déconfinement, parce rien ne serait pire qu'une rechute, qu'une deuxième vague pour les acteurs du tourisme, avertit Jean-Baptiste Lemoyne . Si ces gens-là se préparent pour finalement se retrouver le bec dans l'eau parce qu'on est obligés de reculer, ils auront à nouveau engagé des frais, ils n'ont pas besoin de cela en ce moment. Cela explique notre prudence".
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