Plan de déconfinement : "C'est l'improvisation générale", dénonce Adrien Quatennens, député de La France Insoumise
Comme ses pairs insoumis, il dénonce une date de déconfinement motivée par un "impératif économique".
Adrien Quatennens, député de La France Insoumise du Nord, a dénoncé mardi 28 avril sur franceinfo "l'improvisation générale" d’Emmanuel Macron alors que le plan de déconfinement est présenté et voté à l’Assemblée nationale dans l'après-midi.
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"Nous considérons qu'Emmanuel Macron a pris le problème par le mauvais bout, estime le député. Il a choisi arbitrairement une date relativement seul, celle du 11 mai, et il demande à son gouvernement d'en faire découler un plan".
La date à partir de laquelle on peut se déconfiner doit être un résultat, pas un point de départ.
Adrien Quatennens, député de La France Insoumise du Nordà franceinfo
"La question qu'il faut se poser, c'est de quoi avons-nous besoin ? En quelle quantité ? Comment on l'organise ? Et en fonction, on peut en faire découler une date, pas l'inverse, argumente Adrien Quatennes. Vous voyez bien que c'est l'improvisation générale", a-t-il ajouté.
Selon lui, la date du 11 mai répond à un impératif économique : "La date posée par Emmanuel Macron du 11 mai relève plutôt de la nécessité de reprendre l'activité économique sur fond de compétition internationale", a-t-il affirmé.
La France Insoumise a publié sur son site son propre plan de déconfinement.
Le gouvernement a raté l’entrée dans le #COVID19, et se lance à présent dans un #Deconfinement hasardeux. #11mai
— L'insoumission (@L_insoumission) April 27, 2020
Face à la gestion chaotique d’un des épisodes les plus dangereux de notre Histoire, @FiAssemblee propose un réel plan de déconfinement https://t.co/RXeBmiPLK1?
Adrien Quatennens dénonce le choix du 11 mai pour débuter la rentrée scolaire : "Il nous a annoncé la date du 11 mai, d'abord pour une reprise des cours, puis ensuite, il s'en est remis, comme aujourd'hui, à la responsabilité individuelle avec la notion de volontariat, qui fait d'ailleurs que plus personne n'y comprend rien et que deux parents sur trois dans ce pays, si on en croit les enquêtes d'opinion, n'ont pas l'intention de remettre leurs enfants à l'école", a-t-il expliqué. Si son enfant avait l’âge d’aller à l’école, le député aurait "du mal à l'envoyer à l'école dans ces conditions le 11 mai", a-t-il confié. Jean-Luc Mélenchon avait lui aussi déclaré qu'il "n'enverrait pas" son enfant à l'école le 11 mai s'il en avait un.
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