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Pass sanitaire dans les hôpitaux : "Il y a aura de la tolérance et de la compréhension", assure le professeur François-René Pruvot

Depuis ce lundi 9 août, il faut présenter un pass sanitaire pour bénéficier de soins à l'hôpital, sauf pour les urgences. Mais "il y aura une semaine de rodage", assure le président des commissions médicales d'établissement des CHU.

Article rédigé par franceinfo
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L'instauration du pass sanitaire à l'entrée des établissements de santé suscite l'opposition de certains soignants, comme ici, devant l'hôpital de la Timone, à Marseille, le 5 août.  (GEORGES ROBERT / MAXPPP)

"Il y a aura de la tolérance et de la compréhension. Nous ne refuserons pas l'entrée d'un malade qui n'a pas son pass sanitaire", a assuré lundi 9 août sur franceinfo François-René Pruvot, professeur au CHU de Lille, à la tête de la Conférence des présidents de commissions médicales d’établissement (CME) des CHU français, alors que l'instauration du pass sanitaire pour accéder aux établissements de santé et bénéficier de soins programmés entre en vigueur ce jour-là. Il n'est pas nécessaire pour les urgences. 

franceinfo : La mise en place du pass sanitaire est-elle difficile ?

François-René Pruvot : Bien sûr, il y aura une semaine de rodage pour les patients, les visiteurs et le personnel. Il y a aura de la tolérance et de la compréhension. Nous ne refuserons pas l'entrée d'un malade qui n'a pas son pass sanitaire.

"Cela demande des moyens supplémentaires pour la plupart des CHU, qui ont embauché entre 15 et 40 agents d'accueil supplémentaires pour contrôler les entrées."

François-René Pruvot, président des commissions médicales d'établissement des CHU

à franceinfo

C'est une charge financière pour l'Etat français, mais c'est la sécurité.

Comment vivez-vous l'instauration de ce pass ?

C'est à la fois une pression, parce que cela a demandé à nos directeurs d'hôpitaux et à nous-même, en plein mois d'août, de structurer les entrées, de faire de la pédagogie, une petite formation. Cela suppose de filtrer les entrées, et les hôpitaux ont parfois de nombreux points d'entrée, certains en ont 15. Mais en même temps, c'est une sécurité car rien ne serait pire que de contaminer un patient qui n'a pas le Covid et qui le contracterait à l'hôpital, parce qu'on aurait laissé rentrer quelqu'un qui l'a sans le savoir.

Est-ce qu'il y a beaucoup de volontaires pour aller aider aux Antilles, où les hôpitaux sont saturés ?

Oui, bien sûr. Il y a une solidarité en métropole et aux Antilles. Cela tombe au plus mauvais moment, en plein milieu des vacances, et il y a déjà des secteurs d'urgence et de réanimation en métropole qui sont en difficulté, mais la situation est telle qu'il faut la solidarité. Je confirme qu'il y a 240 personnels qui vont partir là-bas mardi 10 août. Les Hauts-de-France en fournissent une trentaine sur la base du volontariat. Il y a environ un tiers de médecins et deux tiers de personnel non médicaux. Les missions durent deux semaines.

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