Christophe Budyneck est le nouveau propriétaire de la brasserie "l'Apollinaire", à Paris. Pas de chance pour lui, ses clients ne peuvent désormais plus consommer debout au bar. La clientèle en télétravail ne vient plus non plus. "Habituellement le matin, sur une matinée entière, on doit peut-être faire 50, 60 personnes, là on doit faire (…) la moitié", confie ce dernier. Les clients s'adaptent, et rapprochent leur siège pour consommer au bar, quand d'autres "acceptent, et puis voilà". Perte de 30% du chiffre d'affaires Les cafetiers affichent une perte de 30% de leur chiffre d'affaires, selon la profession. Elle demande davantage d'aides de l'État. "S'il n'y avait pas ces aides, on gâcherait tout l'investissement. (…) Nous aurions à regretter la fermeture d'un certain nombre d'entreprises", prévient Didier Chenet, président du GNI-HCR, le Groupement National Indépendant Hôtellerie et Restauration. En attendant, chacun s'adapte à sa façon. La gérante du café "Le Lutétia", Elisabeth Auriac, pense avoir trouvé la parade. "On a été dans d'autres établissements chercher des tabourets en plus, pour que les gens puissent s'asseoir au bar", explique-t-elle. La profession attend avec impatience de pouvoir à nouveau travailler dans des conditions normales.