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Covid-19 : les établissements de nuit trouvent la parade pour rester ouverts

Le 31 décembre est souvent l'occasion de faire la fête toute la nuit. Mais en cette fin d'année compliquée, les boîtes de nuit sont fermées depuis le 10 décembre jusqu'à fin janvier. Du moins en théorie, car certains établissements réussissent à rester ouverts, malgré l'interdiction.

Article rédigé par franceinfo - Valentin Houinato
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une soirée en boîte de nuit. Illustration (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Période compliquée en cette fin d'année pour les boîtes de nuit. Ces établissements nocturnes sont fermés depuis le 10 décembre pour éviter la propagation du variant Omicron. Un coup dur financier car le mois de décembre représente 20% de leur chiffre d'affaires. Pourtant, tous ont réussi à contourner les règles et n'ont pas complètement fermés leurs portes.

Sur un trottoir du 9e arrondissement, passé minuit, des néons rouges s'allument et de la musique s'échappe d'un bâtiment. Un bar dansant qui échappe donc à l'obligation de fermeture. Après le contrôle du pass sanitaire, les clients passent une porte un peu dérobée pour arriver dans une grande salle : moulures au plafond, lumières rouges, quelques canapés en velours. 

"On a le droit de danser et de faire ce qu'on veut !"

La commande d'un jus d'ananas permet de demander au serveur du bar si on a le droit de danser, malgré l'interdiction en vigueur. En réponse, une grimace, un rire gêné, suvi de "Je ne suis pas sur la piste, donc je ne peux pas empêcher les gens de danser". Clément, un client, a échangé à ce sujet avec le patron avant d'entrer : "Il avait l'air d'être assez open ! 'Si vous dansez, je vous accompagne'".

"Regarde, ça boit debout ! À mon avis, tu attends 20 minutes et ça va partir."

Clément, client d'un bar dansant

à franceinfo

Et ça ne manque pas : quelques minutes plus tard, une centaine de personnes dansent sur la piste, sans masque. Bilal, qui vient pour la troisième fois, c'est l'occasion de retrouver un peu d'insouciance. "On peut danser ici et c'est important car les boîtes sont fermées. On est en pleine période de Covid, mais on a nos trois doses, donc on a le droit de danser et de faire ce qu'on veut !"

"Ils prennent un risque, c'est certain"

Bénédicte, une habituée, philosophe tout en sirotant son cocktail accoudée au bar. "De toute façon, le temps qu'il y ait des flics ici, ils auront eu le temps de nous prévenir pour qu'on arrête de danser. Ce sont les seuls du quartier où effectivement on peut être debout sans porter de masque, mais ils prennent un risque, c'est certain."

A la sortie, le videur joue un peu sur les mots : "Ici c'est un bar, pas une boîte". Donc pas le droit de danser ? "Non, pas le droit de danser", affirme-t-il, avec un petit sourire en coin.

Et ce bar ouvert jusqu'au petit matin n'est pas une exception à Paris. Il suffit de faire le tour des réseaux sociaux, notamment sur les pages d'établissement ultra huppés de la capitale, et de découvrir des clubs où les gestes barrières semblent être restés au vestiaire. Voire même des soirées dansantes pour le 31 décembre, de 21h à 2h du matin en théorie, pour respecter les consignes de la préfecture de police.

Danser malgré tout : le reportage de Valentin Houinato

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