#OnVousRépond : nos réponses à vos questions après les mesures prises par le gouvernement face à la 5e vague de Covid-19
Après les différentes annonces de l'exécutif, lundi soir, franceinfo a tenté de répondre à vos nombreuses interrogations.
De nouvelles "mesures de vigilance" pour affronter la cinquième vague de Covid-19. A l'issue d'un conseil de défense sanitaire, le gouvernement a annoncé un renforcement des restrictions, lundi 6 décembre. Le Premier ministre, Jean Castex, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, ont présenté, entre autres, un durcissement du protocole dans les écoles, la fermeture des discothèques pour quatre semaines et l'ouverture de la vaccination aux enfants de 5 à 11 ans les plus fragiles. Nous compilons dans cet article quelques réponses aux questions posées mardi dans le direct de franceinfo.fr.
Les écoles passent au niveau 3 du protocole, mais qu'en est-il pour les collèges et lycées ?
Seules les écoles maternelles et élémentaires sont concernées par le passage au niveau 3 du protocole sanitaire. Jean Castex a expliqué ce choix par l'accélération du nombre de contaminations chez les moins de 12 ans : "C'est logique, car ces catégories-là ne peuvent pas encore être vaccinées, et sont aussi beaucoup plus dépistées."
Concernant le niveau 3 dans les écoles, l'activité piscine peut-elle être maintenue ?
Le niveau 3 du protocole sanitaire, qui s'appliquera à partir de jeudi 9 décembre, n'autorise que les activités physiques en extérieur ou celles "de basse intensité, compatibles avec le port du masque et une distanciation de 2 mètres". Il semble donc peu probable que les cours de natation soient maintenus.
Sur les sports de contact en intérieur, comme le judo, le ministère des Sports compte-t-il faire une annonce prochainement ?
L'annonce du gouvernement, lundi soir, concernait spécifiquement le protocole sanitaire de l'Education nationale, qui monte d'un cran dans les écoles, avec un effet sur les activités sportives, mais pas seulement (les sports de contact étaient, de toute façon, déjà proscrits dans le protocole de niveau 2, qui s'appliquera toujours au collège et au lycée).
Aucune annonce n'a été faite concernant la pratique du sport en dehors du cadre scolaire, pour laquelle le protocole en vigueur ne change pas. Nous n'avons aucune information sur une éventuelle future annonce à ce sujet.
Y a-t-il des modifications pour les salles de sport où le masque n'est pas porté pendant la pratique ?
Le Premier ministre, Jean Castex, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, n'ont pas évoqué les salles de sport lundi soir, pour lesquelles rien ne change, donc : elles restent ouvertes, et le masque n'y est pas obligatoire pendant la pratique. La seule mesure de fermeture concerne les discothèques, où elle est notamment justifiée par le fait que "le port du masque y est extrêmement difficile", a expliqué Jean Castex. On pourrait faire le même constat dans les salles de sport.
En revanche, les récents résultats de l'étude de l'Institut Pasteur sur les lieux de contamination ne pointaient pas de risque plus élevé pour les personnes pratiquant une activité sportive, alors que les discothèques apparaissaient comme le lieu où le risque est le plus important (des résultats à nuancer car l'étude a eu lieu en été, où certaines activités se faisaient dehors). Peut-être est-ce une explication du choix du gouvernement.
Les bars de nuit sont-ils concernés par les fermetures de quatre semaines appliquées aux discothèques ?
Jean Castex a annoncé la fermeture des discothèques, sans mentionner les bars de nuit. A priori, ils ne sont donc pas concernés. Mais peut-être que le Premier ministre n'a simplement pas voulu entrer dans les détails. Les bars disposant d'une dérogation pour ouvrir après 2 heures du matin relèvent d'une catégorie administrative différente de celle des discothèques.
Mais il arrive qu'ils soient considérés comme un ensemble par le gouvernement, qui leur impose par exemple le même protocole depuis cet été (document PDF). Pour savoir s'ils devront fermer, ou revenir à des horaires de fermeture plus ordinaires, il faudra peut-être attendre qu'un texte encadrant cette mesure soit publié au Journal officiel, d'ici à vendredi.
Des sanctions peuvent-elles être prises en cas de non-respect du télétravail par les entreprises ?
Elisabeth Borne, la ministre du Travail, a fait savoir, mardi matin, que des contrôles auront lieu "la semaine prochaine" dans les entreprises, afin de vérifier si l'extension du télétravail "à deux à trois jours" par semaine est "bien mise en œuvre". Toutefois, il est utile de rappeler que Jean Castex n'a fait que recommander ce passage à deux à trois jours de télétravail hebdomadaires. Cependant, le Premier ministre a précisé que "si ça ne fonctionnait pas par la voie de la recommandation, nous serions amenés à passer par celle de l'obligation", ajoutant qu'un point serait effectué dans une semaine.
Les contrôles annoncés permettront peut-être d'estimer si la recommandation est très suivie. Mais ils serviront également à évaluer le respect plus global des mesures sanitaires qui s'imposent à l'entreprise, tel le port du masque dans les locaux.
Les fêtes d’entreprises sont-elles proscrites ?
Jean Castex a invité lundi soir à ne pas organiser de pots en entreprise d'ici à la fin de l'année, et la ministre du Travail, Elisabeth Borne, l'a répété mardi matin sur LCI : "Il faut éviter tous les moments où on se retrouve nombreux sans masque, c'est à proscrire dans les prochaines semaines." La formulation est cependant éloquente : il est question d'une "consigne", mais à aucun moment une interdiction de ces rassemblements par la loi n'a été évoquée. Votre fête d'entreprise est fortement déconseillée, mais rien n'indique qu'elle sera illégale.
Par ailleurs, la loi interdit d'exiger un pass sanitaire pour accéder à un lieu où il n'est pas obligatoire habituellement. Si votre fête est organisée dans les locaux de votre entreprise plutôt que dans un bar, vous ne pourrez pas demander le pass ni un test négatif aux convives.
Qu’en est-il de la dose de rappel pour les 12-17 ans ?
Le gouvernement n'a pas annoncé, pour l'instant, d'ouverture de la campagne de rappel aux mineurs. La Haute Autorité de santé, dont l'exécutif suit l'avis, ne l'a autorisée qu'à partir de 18 ans pour le moment. Le gouvernement a simplement assuré que les 12-17 ans ne perdraient pas leur pass sanitaire, puisqu'il n'ont pas accès au rappel.
Le délai entre une infection au Covid-19 et la vaccination des enfants sera-t-il aussi de six mois maximum ?
La Haute autorité de Santé a recommandé l'élargissement de la vaccination aux 5-11 ans les plus fragiles dans les mêmes conditions que le reste de la population, à l'exception de la dose de vaccin administrée, qui correspond à un tiers de celle des adultes. Les conseils sur le temps à attendre pour se faire vacciner après une contamination seront donc les mêmes.
Par ailleurs, il n'est pour l'instant pas question d'imposer le pass sanitaire à cette classe d'âge, et encore moins de rendre la vaccination obligatoire. La question de la perte du pass sanitaire six mois après une contamination ne se posera donc pas concernant votre enfant s'il n'est pas vacciné.
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