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"On va les laisser dehors, on va les laisser crever ?" : en pleine épidémie, le sort des plus démunis en question

Alors que de nombreuses familles quittent les grandes villes pour se confiner à la campagne, des auditeurs de franceinfo s’indignent du sort réservé aux plus vulnérables en pleine épidémie de coronavirus. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une personne sans domicile regarde, assise sur un banc, une rue parisienne vide, lors de l'épidémie du coronavirus covid-19, le 17 mars 2020. (MARTIN BUREAU / AFP)

À l’heure où de nombreux Parisiens et autres habitants de grandes métropoles françaises fuient le confinement en ville, le sort des sans-abri, des réfugiés et des mineurs isolés, en pleine épidémie de coronavirus Covid-19, interpelle certains de nos auditeurs.

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"On va les laisser dehors, on va les laisser crever ?", se demande ainsi une auditrice mardi 17 mars sur franceinfo. Pour elle, si le gouvernement débloque effectivement des fonds pour soutenir les entreprises en difficulté, il n’a pas évoqué le sort de ces populations qui n’ont pas la possibilite de se confiner et n'ont pas accès aux ressources de première nécessité. "Des milliards sont débloqués pour les entreprises et rien pour les sans-logis, c’est irresponsable", s’indigne-t-elle.

Débloquera-t-on des euros, aussi, pour les ONG qui travaillent avec les plus démunis et les sans-logis, les sans abris, les mineurs isolés, des euros aussi, qui vont être débloqués ?

une auditrice

à franceinfo

Côté gouvernement, on renvoie pour l’instant la balle au tissu associatif. "De la même manière que les gens vont acheter des biens de première nécessité, tempère sur franceinfo Camille Chaize, la porte-parole du ministère de l'Intérieur, les associations caritatives pourront continuer à réaliser des distributions de nourriture, notamment aux SDF."

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce sont des moments de crise sanitaire qui invitent à réfléchir aussi à former des solidarités et il est important que les associations caritatives puissent continuer à le faire.

Camille Chaize

à franceinfo

Camille Chaize n’est pas en mesure de dire si des approvisionnements en masques pour ces associations ont été organisés par l'État, mais appelle à respecter, dans tous les cas, les consignes pour se protéger de l’épidémie. "Ce qu'il faut bien comprendre, rappelle-t-elle, c'est que tous ceux qui interagissent avec des personnes doivent une fois de plus mettre en œuvre les gestes barrières." Par exemple, se laver les mains avant et après une maraude, garder ses distances avec les autres personnes, éviter la promiscuité.

"Les squats qui accueillent des mineurs isolés ne sont pas concernés par la trêve hivernale comme à Marseille, le squat Saint-Juste ou deux autres à Tours ou dans d'autres régions de France", déplore enfin notre auditrice. Aussi propose-t-elle de réquisitionner les centres de vacances, les logements vides ou encore les bureaux inoccupés.

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