"On attendra des jours meilleurs" : avec les mesures de confinement, les taxis n'ont plus de clients
Depuis le début de la semaine et le confinement en raison du coronavirus, les taxis doivent attendre des heures pour espérer tomber sur des clients.
À l’heure de la sieste, jeudi 19 mars, Hacene Adkif, chauffeur de taxi parisien attend les clients, les mains sur le volant, en face de l’opéra Bastille. "Depuis ce matin, j’ai fait un client", explique-t-il à franceinfo. Malgré les mesures de confinement pour lutter contre le coronavirus mises en place par le gouvernement, les chauffeurs de taxi continuent de travailler. Mais, il n'y a pratiquement plus d'avions, ni de trains et très peu de salariés à emmener au travail.
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Pour se protéger et prendre soin de ses passagers, Hacene Adkif, la quarantaine, s’est concocté un masque de protection maison : "C’est un masque de chantier que j’ai rafistolé chez moi. J’ai un gel aussi pour désinfecter tout ce qui est poignée, portes, etc..."
Deux clients en vingt-quatre heures
Les heures passent place de la Bastille, l’un des coins les plus prisés de la capitale par les taxis. "Là, je suis cinquième, explique-t-il en indiquant la file d’attente, il faudrait attendre deux ou trois heures pour être premier et espérer avoir un client". Hacene Adkif n’a jamais vécu une telle situation, sauf peut-être "juste après les attentats, c’était très très difficile".
Plus de cinq heures d’attente après son premier client, Hacene Adkif tient enfin sa deuxième course. Direction la rue Picpus dans le 12e arrondissement de la capitale. Avec ces deux courses en vingt-quatre heures, ce chauffeur parisien pourra au moins rembourser le gasoil dépensé dans la journée, et "ça permettra d’acheter du pain. On attendra des jours meilleurs", lâche Hacene le sourire aux lèvres.
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