Coronavirus : "On est sur au moins deux semaines de confinement collectif avant de voir les résultats", annonce Olivier Véran
"Si la situation est suffisamment apaisée" d'ici 15 jours, les mesures de confinement pourront être "tout ou partie levées", ajoute le ministre de la Santé.
"On sait que deux semaines, c'est une période qui est nécessaire pour bloquer la circulation du virus", assure mardi 17 mars au matin sur France Inter Olivier Véran, au lendemain de l'annonce de mesures restrictives plus strictes par le président Emmanuel Macron. "15 jours sont nécessaires a minima pour être capable de voir venir les choses et l'évolution de l'épidémie. Si dans 15 jours, nous voyons que la situation est suffisamment apaisée, et que nous pouvons lever tout ou partie des mesures de confinement, nous le ferons", promet le ministre de la Santé.
"Le profil épidémique du coronavirus fait que lorsque nous prenons des mesures de confinement, il faut un certain nombre de jours pour que ça s'arrête", explique Olivier Véran, qui ajoute qu'on ne sait pas vraiment combien.
En Italie, certains ont noté l'absence de nouveaux cas de façon assez radicale et efficace au bout de 8 à 10 jours, sinon, on estime que ça peut être au maximum douze jours.
Olivier Véran, ministre de la Santéà France Inter
"Ça veut dire qu'on est sur au moins deux semaines de confinement collectif avant de voir les résultats", projette le ministre.
Olivier Véran a également tenu à rappeler ce qu'il attendait de ses concitoyens en cette période de confinement. Selon lui, les Français doivent "rester chez eux, réduire leurs interactions sociales, réduire les contacts au maximum, réduire au strict minimum leurs activités".
"La distanciation, ce n'est pas la division"
Le ministre de la Santé compare les mesures de confinement prises en France avec celles en Italie et en Espagne : "Nous avons les mêmes mesures. Il y a parfois des recommandations qui peuvent varier, à la marge, dans le choix des commerces par exemple, mais nous sommes dans une situation extrêmement proche de celle de nos voisins. Et les voisins qui n'ont pas encore pris ces mesures seront contraints de les prendre demain." Olivier Véran détaille sa philosophie du confinement : "La solidarité en période d'épidémie, ce n'est pas de tendre la main, mais de la retirer. Ce n'est pas de rendre visite, c'est d'éviter de le faire. Je suis persuadé que nous ne sommes pas un peuple d'individualistes et que nous sommes donc capables d'accepter des mesures collectives. (...) La distanciation, ce n'est pas la division".
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