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"Nous ne pouvons pas satisfaire les demandes": autorisées à vendre des masques "barrières" contre le coronavirus, toutes les pharmacies ne sont pas prêtes

Les pharmacies sont depuis ce week-end autorisées à vendre des masques au grand public. Si la nouvelle est bien accueillie tant dans chez les pharmaciens qu’auprès de leurs clients, une officine sur deux ne serait pas encore en mesure d’en fournir, à cause du temps d’approvisionnement.

Article rédigé par Jérôme Jadot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les pharmacies sont désormais autorisées à vendre des masques. (FRANCK FIFE / AFP)

"Vous avez des masques ?" demande une cliente. "Non pas encore…" , répond la pharmacienne. Dans cette officine du 18e arrondissement de Paris, les masques "grand public" visant à lutter contre la propagation du coronavirus, différents de ceux réservés aux professionnels de santé, devraient arriver d’ici dix jours. Selon l’Ordre des pharmaciens, une officine sur deux n’est pas encore en mesure d’en fournir, à cause du temps d’approvisionnement.

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Le feu vert, donné le week-end dernier par arrêté, permettant d'ajouter ces masques "non sanitaires" à la liste des marchandises qui peuvent être vendues en officine, était très attendu. "Toute la journée, c’est un ballet incessant depuis bien 15 jours, explique la pharmacienne de l’officine, Laura Aravya. Et nous ne pouvons pas satisfaire les demandes." Cette autorisation est donc vécue comme "un grand soulagement". D’autant que les refus de vente créent des tensions : "C’est assez délicat, on se fait souvent insulter",  regrette ce préparateur.

Le prix des masques en question

Catherine, elle, ne comprend pas pourquoi il faut payer, alors que la municipalité et le gouvernement ont annoncé des distributions. "Cela veut dire qu’on va devoir débourser une certaine somme très régulièrement, déplore la cliente. Ces masques ne durent que quatre heures, il faut les laver, les racheter." Catherine le sait bien, elle en a déjà acheté un : "Je l’ai acheté dans une pharmacie qui les vendait malgré l’interdiction. Je l’ai payé cinq euros."

Dans une autre officine du quartier, le pharmacien assure n’avoir sorti ses masques "grand public" qu’après l’autorisation dimanche. Il en a vendu une dizaine. "Ce sont des masques en tissus, décrit-il, à trois couches, qui correspondent aux normes Afnor. Leur prix est de 10,95 euros." Soit assez loin des 2 à 5 euros évoqués par le ministre de la Santé. Selon l’Ordre national des pharmaciens, un encadrement des prix est à l’étude.

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