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Normandie : "Nous ouvrirons les lycées pour les missions absolument nécessaires et au cas par cas", annonce Hervé Morin

Le président centriste de la région Normandie a décidé de ne pas rouvrir les lycées à partir du 11 mai, date du début du déconfinement.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Hervé Morin, président "Les Centristes" de la région Normandie, invité du "8h30 Fauvelle-Dély", mercredi 5 juin 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

La réouverture des écoles se fera progressivement dans plusieurs communes françaises à partir du 11 mai et suivra un échelonnement qui se fera par niveau de classe ou selon les élèves. En Normandie, Hervé Morin, président centriste de la région Normandie, a décidé de ne pas rouvrir les lycées. "Nous ouvrirons les lycées pour les missions absolument nécessaires et au cas par cas", a-t-il expliqué dimanche 3 mai sur franceinfo.

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Cette réouverture se fera pour "passer des examens, réunir des jurys, permettre à des étudiants en première année de prépa d'avoir au moins un mois de scolarité parce qu'ils n'arrêtent que début juillet."

Si les lycées devaient rouvrir "à partir du 2 juin, le lundi est férié et le mardi c'est la rentrée des profs". "Donc, il reste sur la première semaine deux jours effectifs. La seconde semaine, on a les conseils de classe. C'est-à-dire qu'on va rouvrir des lycées avec la complexité qu'on connaît pour exactement trois à quatre jours effectifs de classe puisqu'on est en demi-groupe", a pointé Hervé Morin. "Est-ce qu'il est bien utile de s'engager dans une telle opération avec le risque de créer de nouveaux clusters, de relancer l'épidémie, pour trois à quatre jours effectifs de classe par lycéen alors qu'aujourd'hui, ils ont la possibilité de suivre leur scolarité à distance ?", se demande le président de la région Normandie.

On aurait mieux fait de suivre l'avis du Conseil scientifique et de reporter la rentrée en septembre.

Hervé Morin

à franceinfo

Le gouvernement explique que la réouverture est une bonne chose contre le décrochage scolaire. "Mais dans la foulée on rend ça facultatif. La question c'est, est-ce que les décrocheurs seront les premiers à retourner à l'école ? Les sondages montrent que ce n'est pas forcément dans les familles de décrocheurs qu'on revient le plus naturellement à l'école à partir du 11 mai. Il y a une grande inégalité sur cette question", a insisté Hervé Morin.

Autre problème celui des transports scolaires. "On a 130 000 jeunes qui sont transportés tous les jours dans des cars, a-t-il ajouté. Si on doit récupérer les primaires, les collégiens et les lycéens, on n'aura jamais assez de moyens de transport" pour pouvoir respecter les mesures sanitaires.

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