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Mayotte : "Il était temps" de donner des moyens pour lutter contre le coronavirus, réagit le député LR Mansour Kamardine

La ministre des Outre-mer a commencé mardi une visite surprise de deux jours à Mayotte et annoncé la livraison de près d'un million de masques.

Article rédigé par franceinfo
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Mansour Kamardine, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 26 novembre 2019. (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

"Enfin le gouvernement s'est réveillé", réagit jeudi 21 mai sur franceinfo le député Les Républicains de Mayotte Mansour Kamardine après la visite surprise d'Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, à Mayotte et la livraison de 850 000 masques pour le département où le coronavirus circule toujours activement.

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Le gouvernement "a compris que les propositions que nous faisons depuis deux mois étaient des propositions à la fois responsables et mieux adaptées à la situation, poursuit le député, il faut vraiment que le gouvernement accepte de traiter cette épidémie ici comme il l'a fait ailleurs, c’est-à-dire avec des moyens". "Si aujourd'hui nous avons toujours une courbe exponentielle du Covid, c'est parce que les mesures au départ n'ont pas été au rendez-vous", estime Mansour Kamardine.

Mobiliser les moyens nécessaires

Le député, pour qui "le confinement cause plus de dégâts que le Covid lui-même" à Mayotte, salue la livraison de masques et plaide pour une montée en puissance du nombre de tests. "On est passé à 400 tests par jour, c'est toujours insuffisant", "il faut qu'on arrive rapidement à environ 1 000 tests par jour", lance-t-il. "Soit il manque les automates, soit il manque les produits", explique Mansour Kamardine.

Pour soigner les malades, il appelle à "ouvrir assez rapidement" l'hôpital de Petite-Terre, "qui vient d'être fini". Les évacuations vers l'île de La Réunion sont "un pis-aller", "cela permet de donner une bouffée d'oxygène pour l'hôpital mais pour les familles c'est extrêmement difficile", souligne Mansour Kamardine. Quant à l'ouverture des écoles, évoquée par la ministre des Outre-mer, "des discussions sont en cours entre le rectorat et les parents d'élèves", indique-t-il. "Si on attend qu'il n'y ait pas de virus et si on ne mobilise pas les moyens, on n'ouvrira jamais les écoles. Dans deux ans, on sera encore à attendre", estime Mansour Kamardine.

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