Mayotte : "Il était temps" de donner des moyens pour lutter contre le coronavirus, réagit le député LR Mansour Kamardine
La ministre des Outre-mer a commencé mardi une visite surprise de deux jours à Mayotte et annoncé la livraison de près d'un million de masques.
"Enfin le gouvernement s'est réveillé", réagit jeudi 21 mai sur franceinfo le député Les Républicains de Mayotte Mansour Kamardine après la visite surprise d'Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, à Mayotte et la livraison de 850 000 masques pour le département où le coronavirus circule toujours activement.
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Le gouvernement "a compris que les propositions que nous faisons depuis deux mois étaient des propositions à la fois responsables et mieux adaptées à la situation, poursuit le député, il faut vraiment que le gouvernement accepte de traiter cette épidémie ici comme il l'a fait ailleurs, c’est-à-dire avec des moyens". "Si aujourd'hui nous avons toujours une courbe exponentielle du Covid, c'est parce que les mesures au départ n'ont pas été au rendez-vous", estime Mansour Kamardine.
Mobiliser les moyens nécessaires
Le député, pour qui "le confinement cause plus de dégâts que le Covid lui-même" à Mayotte, salue la livraison de masques et plaide pour une montée en puissance du nombre de tests. "On est passé à 400 tests par jour, c'est toujours insuffisant", "il faut qu'on arrive rapidement à environ 1 000 tests par jour", lance-t-il. "Soit il manque les automates, soit il manque les produits", explique Mansour Kamardine.
Pour soigner les malades, il appelle à "ouvrir assez rapidement" l'hôpital de Petite-Terre, "qui vient d'être fini". Les évacuations vers l'île de La Réunion sont "un pis-aller", "cela permet de donner une bouffée d'oxygène pour l'hôpital mais pour les familles c'est extrêmement difficile", souligne Mansour Kamardine. Quant à l'ouverture des écoles, évoquée par la ministre des Outre-mer, "des discussions sont en cours entre le rectorat et les parents d'élèves", indique-t-il. "Si on attend qu'il n'y ait pas de virus et si on ne mobilise pas les moyens, on n'ouvrira jamais les écoles. Dans deux ans, on sera encore à attendre", estime Mansour Kamardine.
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