Port du masque obligatoire en extérieur en Mayenne : "C'est une course-contre-la-montre" estime un médecin du département
Les habitants de soixante-neuf communes de Mayenne devront dès lundi porter obligatoirement le masque en extérieur. Pour Luc Duquesnel, médecin généraliste dans le département, "on n'arrive pas à limiter la circulation du virus".
La préfecture de la Mayenne a pris un arrêté samedi 1er août pour rendre obligatoire le port du masque en extérieur dans soixante-neuf communes. "Aujourd'hui, c'est une course-contre-la-montre, on n'arrive pas à limiter la circulation du virus", réagit sur franceinfo Luc Duquesnel, médecin généraliste en Mayenne et président des généralistes CSMF (Confédération des Syndicats Médicaux Français). Il appelle à appliquer cette mesure "avec discernement" : "Si à 22h je suis seul sur les bords de la Mayenne, je pense qu'il n'y a peut-être pas de quoi sanctionner, par contre il y a d'autres heures dans la journée où il y a des flux de population importants, et donc un risque de contamination important", précise-t-il. Luc Duquesnel réclame que l'on "priorise les tests que l'on va réaliser" auprès des personnes "les plus vulnérables ou les gens symptomatiques". "On doit pouvoir les tester dans la journée et avoir les résultats dans les 24 heures, ce n'est pas normal d'attendre quatre jours les résultats d'un test qu'on a réalisé", ajoute-t-il.
Des mesures jusqu'ici insuffisantes
Luc Duquesnel insiste sur le fait que "cela fait trois semaines que des mesures ont été prises en Mayenne, qui était le département le plus touché en France". "On a commencé à dire qu'on allait tester tout le monde, les 300 000 habitants, en sachant qu'il faudrait plusieurs mois pour le faire et là, on s'aperçoit que ces mesures sont insuffisantes", indique-t-il.
Le médecin généraliste estime "que l'on doit être plus performant sur ces choses-là". Selon Luc Duquesnel, "les priorités sont de tester rapidement et d'avoir les résultats rapidement pour toutes les personnes symptomatiques, de façon à chercher tout de suite les cas contacts et éviter la circulation du virus". "On n'a pas été bon, il y a des gens au bout de trois jours on n'avait pas identifié les cas contact".
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