Demande d'assouplissement du port du masque dans le Rhône : "Ce sont des décisions assez curieuses", juge le maire UDI de Sceaux
La justice a demandé, ce vendredi, au préfet du Rhône de restreintre le périmètre où le masque est obligatoire à Lyon et Villeurbanne. Des ajustements que Philippe Laurent, secrétaire général de l’Association des maires de France, estime "très compliqué".
"C'est une situation qui est extrêmement complexe", a réagi vendredi sur franceinfo Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux (Hauts-de-Seine), et secrétaire général de l’Association des maires de France après que le tribunal administratif de Lyon a demandé au préfet du Rhône d'assouplir ses arrêtés concernant l'obligation du port du masque dans l'espace public. Le périmètre d'application devra être restreint à Lyon et Villeurbanne.
"Dans un premier temps, un certain nombre de maires avaient pris des arrêtés de port du masque obligatoire au moment du confinement. Ces arrêtés ont été annulés", explique Philippe Laurent qui fait partie de ces élus. Son arrêté avait été annulé par le Conseil d'Etat qui estimait qu'il "ne pouvait prendre cette décision". Le maire de Sceaux souligne qu'à Lyon, "il s'agit d'arrêtés des préfets. C'est quand même le préfet, représentant de l'État qui signe l'arrêté. La justice administrative vient dire à l'État : 'vous ne pouvez pas le faire'. Ce sont des décisions assez curieuses", estime le secrétaire général de l’Association des maires de France.
"Le confinement est bien plus privatif de liberté que ne l'est le port du masque"
Philippe Laurent s'interroge sur la notion de "privation de liberté" et se demande s'il est préférable de porter un masque et de pouvoir sortir ou d'être confiné chez soi. "Je trouve que l'appréciation de ce qu'est la liberté individuelle paraît devoir être discutée", explique-t-il.
Prenant l'exemple de sa ville, le maire UDI de Sceaux juge "très compliqué" d'obliger au port du masque "dans telle rue, tel jour". Selon lui, "il faut porter le masque de manière générale, c'est la solution la plus simple". L'élu francilien estime par ailleurs que les personnes qui vont en justice pour contester les arrêtés "militent contre leurs propres intérêts et contre leurs propres convictions. Le confinement est bien plus privatif de liberté que ne l'est le port du masque".
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