Covid-19 : "On a épuisé tous nos stocks de masques FFP2 et on a encore des demandes" confie un pharmacien à Lyon
Avec le propagation rapide du variant Omicron, hypermarchés et pharmacies constatent une ruée vers ces masques en forme de bec de canard.
Avec la prise de pouvoir du variant Omicron, dont la contagiosité est particulièrement virulente, nombre de scientifiques conseillent désormais de passer au masque FFP2, notamment en intérieur. Une recommandation qui a visiblement convaincu les Français : à Lyon, les rayons des hypermarchés et les pharmacies sont dévalisés. Et pas d'approvisionnement en vue.
Philippe Costa, un pharmacien de la ville, est lui aussi en rupture depuis Noël : "On n'avait quasiment plus de demande pour des FFP2 et là, on a épuisé tout notre stock et on a encore des demandes. Nos grossistes n'en ont pas en stock. J'essaye d'avoir des fournisseurs qui pourraient me fournir des petites quantités et à des prix raisonnables, parce que là aussi, on trouve de tout...
Selon ce spécialiste de la santé, ces tensions s'expliquent : "Tout le monde voit qu'il y a des cas [de Covid] autour de lui. Je pense qu'il y a un engouement comme on avait pu le voir au début pour les gels hydroalcooliques, pour les gants... Ça crée un engouement qui n'est pas toujours fondé. C'est juste qu'ils ont peur, surtout des personnes âgées en ville", assure-t-il.
"Aucune pénurie", assure le gouvernement
Plus ajusté sur le visage et plus filtrant, ce masque est en effet plus protecteur (il ne bâille pas sur les côtés, contrairement au chirurgical) et sa matière, mais aussi plus contraignant à porter. Concrètement, un FFP2 protège les voies respiratoires contre les particules fines et toxiques, les poussières ou certains virus. Il protège à la fois son porteur et son entourage avec un système de "double filtration".
"Il n'y a aucune pénurie", concernant l'approvisionnement des masques FFP2, a assuré Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, mardi 4 janvier sur France Inter. "Les circuits d'approvisionnement fonctionnent", a-t-il ajouté, rappelant qu'un "stock d'État de masques a été reconstitué", comportant "plusieurs centaines de millions de masques FFP2".
Plus cher, mais une plus grande durée d'utilisation
En ville, le masque – obligatoire – reste majoritairement chirurgical, mais on revoit des "becs de canard" : "J'ai une faiblesse pulmonaire. Mon médecin me les a conseillés parce qu'ils sont quand même beaucoup plus efficaces. Ça fait partie, peut-être, des choses qui auraient pu endiguer un peu plus", confie ce passant.
"Quand il y a du monde dans des lieux clos, je préfère mettre un FFP2, surtout en ce moment. C'est vrai qu'il est moins facile à supporter, mais bon... Et il coûte plus cher, bien sûr !" souffle cette Lyonnaise.
Ils sont au prix de six euros les 25 en grande surface, le double des chirurgicaux. Mais sa durée de protection peut aller jusqu'à huit heures, contre 4 heures maximum pour le masque chirurgical.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.