Pour Jacques Fredj, il n'était pas imaginable de ne pas commémorer la Shoah, 77 ans après le soulèvement du ghetto de Varsovie : "C'est une tradition que nous avons depuis des dizaines d'années et il en était encore moins question de l'annuler parce que pour les rescapés de la Shoah, cette période de confinement est quelque chose d'un peu particulier qu'ils ressentent avec beaucoup de difficultés".Une cérémonie digitaleL'importance du devoir de mémoire a prévalu et "ne pas pouvoir évoquer ces noms, ne pas pouvoir les égrainer, ce n'était pas possible". Le directeur du mémorial de la Shoah a trouvé des solutions alternatives : "Finalement, nous avons réussi à nous réinventer. Nous ne pensions même pas être capables de le faire, car d'habitude nous nous retrouvons au mémorial. Ce sont donc des centaines de personnes qui viennent lire pendant 24 heures, les noms des juifs déportés de France au mémorial. Alors, nous avons inventé une cérémonie digitale".