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Le rendez-vous du Particulier. L'impact du Covid-19 sur les transactions : un tournant pour le marché immobilier

Le marché immobilier en cette année 2020 va connaître un tournant inédit. Une chute des transactions pourrait succéder aux excès de la bulle immobilière de l’année écoulée. Une enquête de Marie Pellefigue pour le mensuel "Le Particulier".  Les professionnels sont inquiets. 

Article rédigé par franceinfo, Jules de Kiss
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
Une nouvelle crise inédite pour le marché de l'immobilier.  (PATRICK KOVARIK / AFP)

"Début avril, les nuages s’amoncellent fortement au-dessus de l’économie française. Propriétaires ou aspirants à le devenir, beaucoup s’interrogent : quel sera l’impact du coronavirus sur le marché immobilier ? Impossible, pour l’instant, de répondre à cette question, car tout dépendra de la durée du confinement et de la reprise qui suivra. Mais le secteur tremble.

De nombreux professionnels craignent que la crise sanitaire ne provoque un lent dégonflement de la bulle ou pire, un effondrement des prix. Une seule certitude : après 20 ans de hausse de l’immobilier, dont, récemment, 4 ans d’envolée et 2 d’emballement dans les grandes métropoles, le marché va marquer le pas", souligne Marie Pellefigue dans le numéro de mai du Particulier qui vient de paraître en kiosque.  

Un excellent début d’année puis un signal d’alarme  

Tous les clignotants étaient au vert en 2019 et même début 2020, les ventes étaient plus nombreuses qu’en 2019. Un million de transactions enregistrées. Une première en France. On a même frisé la surchauffe à Paris et dans les grandes métropoles. Les conditions de financement exceptionnelles sont pour beaucoup dans cet engouement pour la pierre. Avec des taux en 2019 pour un particulier sur 20 ans, compris entre 1,10 et 1,20%, en moyenne.

Mais un coup de semonce a été donné en décembre dernier. Et de nombreux emprunteurs n’ont pas pu accéder à la propriété. Les prêts rallongés au-delà de 25 ans, c’était terminé. Le marché risque de se figer. C'est ce qu'explique Marie Pellefigue dans ce dossier du numéro du mois de mai 2020.

Depuis début avril, le marché immobilier est à l’arrêt

Les notaires sont aussi victimes du confinement et la récupération des pièces légales pour rédiger les actes de vente définitifs n'est pas possible, puisqu'elles sont elles aussi confinées. Les professionnels sont inquiets et certains commencent à broyer du noir. D’autres se disent que l’avenir à moyen et long terme sera plus clément. Si les acheteurs sont là dès la fin du confinement, les tarifs devraient rester stables ou s’éroder légèrement. En revanche, si personne ne pousse plus la porte des agences, le marché se retournera.  

Que feront les futurs acheteurs et vendeurs ?

Certains pourraient bien vouloir quitter les villes et s’installer en zone rurale. D’autant que les prix à la campagne n’ont pas atteint des sommets comme dans les grandes métropoles. "Cela donnera aussi peut-être raison, avec plus de 100 ans de retard, à Alphonse Allais qui anticipait de mettre les villes à la campagne", conclut Marie Pellefigue.    

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