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Le brief éco. Engie veut accélérer son plan industriel stratégique

L’énergéticien français Engie réunit ses actionnaires en assemblée générale jeudi 14 mai. L’occasion d’en savoir plus sur le plan de cessions et de fermetures d’activités mis en place par le groupe et qui inquiète les syndicats. 

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
La tour Engie dans le quartier de La Défense à Puteaux (Hauts-de-Seine). Photo d'illustration. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Pour Engie, la crise provoquée par la pandémie de coronavirus apparaît comme un facteur supplémentaire pour se restructurer, mais le plan de réorganisation industrielle en profondeur n’est pas nouveau. Bien avant le début de l’épidémie de Covid-19, la couleur avait été donnée par l’ancienne directrice générale, Isabelle Kocher, contrainte au départ en février dernier : la stratégie du service au client et la transition énergétique. Cela est maintenu mais, depuis, la donne a un peu évolué. Engie veut sortir de certaines activités jugées non stratégiques et prévoit de se retirer de plus de 25 pays d’ici l’année prochaine, sur un total de 70.

Se recentrer sur la production et la vente d'énergie

Le président, Jean-Pierre Clamadieu – qui n’a toujours pas nommé de directrice ou directeur général définitif – entend gagner en rentabilité tout en renforçant la transition vers la neutralité carbone. Le but de l’assemblée générale du jeudi 14 mai est justement d’inscrire la "raison d’être" de l’entreprises dans ses statuts. Plus que des mots, des actions pour lier performance économique et respect de l’environnement. Engie veut sortir de pays et d’activités trop éloignées du métier de base de l’entreprise qui est de produire et vendre l’énergie. Des activités comme l’élagage d’arbres, pour ne citer que cet exemple.

Au premier trimestre, Engie a réalisé un chiffre d’affaires de 16,5 milliards d’euros, en baisse de près de 4%. Vu le contexte de crise, d’autres entreprises sont plus à plaindre. Face à la récession qui s’annonce en Europe, et ailleurs dans le monde, le patron veut tout simplement accélérer le plan stratégique avec des économies à la clef, c’est certain. Selon la CGT, premier syndicat du groupe, ce plan pourrait toucher 15 000 salariés dans le monde, dont 9 000 en France. La direction d’Engie dément catégoriquement et renvoie à d’importantes discussions avec les partenaires sociaux.

L’objectif est de trouver le bon repreneur pour chaque activité cédée et que les emplois soient préservés par les nouveaux propriétaires. Et puis, il ne faut pas oublier que l’État est actionnaire d’Engie à hauteur de près de 24% du capital. Il aura son mot à dire le moment venu.

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