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Info franceinfo Confinement : la détresse psychosociale retenue comme motif d'interruption médicale de grossesse

Le ministre de la Santé refuse l'allongement du délai légal de l'IVG mais veut permettre un accès à l'avortement pour toutes les femmes en cette période de confinement. 

Article rédigé par franceinfo, Gaële Joly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le délai légal pour avorter repoussé provisoirement en raison du confinement (illustration). (MICHEL CLEMENTZ / MAXPPP)

Dans un courrier datant du 23 avril et que franceinfo a pu consulter, le ministre de la Santé Olivier Véran indique, et c’est une première, qu’en cas de recours tardif à l’avortement, c’est-à-dire au-delà de 12 semaines de grossesse, les médecins pourront désormais utiliser "la détresse psychosociale" comme motif d’interruption volontaire de grossesse par aspiration, si elle met en péril la santé de la mère. Une façon discrète d’offrir un peu de souplesse pour "s’assurer que toutes les femmes puissent trouver une solution d’accès à l’IVG durant cette période" de confinement, dit le ministre de la Santé.

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Par cette lettre, Olivier Véran répondait à plusieurs associations - comme le planning familial - et une dizaine de parlementaires dont la sénatrice PS Laurence Rossignol, qui réclamaient un allongement du délai légal en passant de 14 à 16 semaines d aménorrhée, comme cela a été fait récemment pour les IVG médicamenteuses, uniquement pendant la période de confinement. Ceci afin de garantir le droit à l’avortement pendant la crise du Covid-19. Olivier Véran se dit "sensible à l’allongement du délai légal de l’IVG" mais pour lui, ce "sujet de société" est "trop important pour être traité dans l’urgence".


La Haute autorité de la Santé avait déjà donné son feu vert à l’allongement du délai des IVG médicamenteuses de sept a neuf semaines d’aménorrhée, et la possibilité pour les médecins et les sages femmes de les prescrire et de les suivre en téléconsultation. Chaque année, 220 000 avortements sont pratiqués en France.

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