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"Ils sont tous beaux quand ils sont heureux, il n'y a plus de classe sociale" : une photographe du Nord capte les sourires aux fenêtres des confinés

Monika Bordi-Moncsi réalise depuis le début du confinement des portraits de familles dans les Flandres. Sourires ou inquiétude, derrière les fenêtres, son art nous touche au coeur.

Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La photographe Monika Bordo-Moncsi immortalise le confinement (France 3 Hauts de France)

Monika Bordi-Moncsi parcourt les routes du Nord de la France avec son appareil photo et donne des couleurs au confinement. Munie de son boîtier, elle réalise de magnifiques portraits sur cette période inédite. Depuis leurs fenêtres, derrière une vitre de protection ou sur leur perron, les modèles confinés se prêtent au jeu avec bonheur. 

Photographie de confines
Photographie de confines Photographie de confines

Effacer les classes sociales

Des visages d'enfants, des couples de personnes âgées, la vie au jour le jour, les photos de Monika racontent une histoire tout à la fois intime et universelle.

Pour nous, cette photo c'est le souvenir familial d'une histoire nationale

Un participant confiné

Devant l'objectif de la photographe, chacun oublie quelques instants le confinement et livre un visage réjoui. "Ces photos sont jolies parce qu'il y a l'humain, ils sont tous beaux quand ils sont heureux, il n'y a plus classe sociale", constate la photographe d'origine hongroise.

La vie au jour le jour

Parmi les clichés, certains racontent même le miracle de la vie. Comme l'histoire de cette jeune mère de famille que Monika suivait pendant sa grossesse. Tout s'est arrêté avec le confinement, mais le bébé est né et Monika a capté chaque instant de cette nouvelle aventure. 

 

On découvre aussi les visages de Guilaine et Gérard, un couple de retraités confinés dans leur maison à la campagne. Après la crise, ils garderont précieusement cette photo pour la montrer à leurs enfants et petits-enfants. 

Montrer le bonheur, pour combattre l'angoisse, cette démarche permet aussi à la photographe de défier sa propre peur. "Mon mari travaille treize heures par jour sans protection, alors j'avais besoin d'être occupée", confie-t-elle. 

Photo en noir et blanc de Monika Bordi-Moncsi  (Monika Bordi-Moncsi)
La collection compte déjà près d'une centaine de photos. Quand les lieux culturels rouvriront, on espère pouvoir les découvrir en vrai et surtout en toute libérté.

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