Île-de-France : "On reste plus proches d'un confinement que d'un déconfinement", estime Christophe Najdovski, maire adjoint EELV de Paris

Le déconfinement débute ce lundi 11 mai. En Île-de-France, l'accès aux transports en commun sera réservé aux heures de pointe aux personnes détenant une attestation de leur employeur ou ayant un motif impérieux (santé, convocation de justice ou pour accompagner des enfants). "On reste plus proches d'un confinement que d'un déconfinement, le Premier ministre a parlé lui-même d'une levée progressive du confinement. Autrement dit, on va passer du noir au gris foncé", a commenté vendredi 8 mai sur franceinfo Christophe Najdovski, adjoint EELV à la mairie de Paris chargé des transports.

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"On va rester dans des règles assez strictes par rapport aux déplacements en Ile-de-France, confirme l'élu parisien.

Il va falloir accepter que l'on puisse continuer à déclarer ses déplacements pour éviter un chaos et des difficultés en termes de saturation. 

Christophe Najdovski, adjoint EELV à la mairie de Paris

à franceinfo

Ces justificatifs "sont une nécessité", insiste Christophe Najdovski pour organiser la sortie du confinement.

L'offre de transports va passer ce lundi de 30% à 75% en Île-de-France. "En réalité, la capacité d'emport va être limitée à 10% à 12% par rapport à la capacité habituelle de transport. Pour éviter une trop forte pression, il faut organiser les choses et faire en sorte qu'on étale les flux et qu'on organise les transports pour ceux qui devront réellement aller travailler", a expliqué Christophe Najdovski. Pour contrôler que le port du masque obligatoire est respecté et les motifs d'emprunt des transports, "il est évident que nous devons être accompagnés avec les effectifs nécessaires".

Il faut continuer le télétravail, "la voiture n'est pas une option"

La poursuite du télétravail est importante, a appelé Christophe Najdovski. "Il va falloir poursuivre le télétravail à partir de lundi pour réduire la pression et la demande sur les transports collectifs et sur les routes. Nous avons besoin de l'appui du gouvernement sinon on risque d'être au-devant de grandes difficultés".

Prendre la voiture au lieu des transports en commun, "ce n'est pas une option", insiste Christophe Najdovski.

La ligne 1 du métro transporte un million de personnes par jour, si vous avez 10% de ces personnes qui se reportent sur la voiture c'est l'équivalent de deux fois et demie le trafic que l'on avait sur les berges de Seine. 

Christophe Najdovski

"On voit bien que ça entraînerait le chaos, poursuit l'léu EELV. Les options c'est d'organiser des parkings relais et d'utiliser ensuite le vélo sur un réseau de pistes cyclables que nous sommes en train de réaliser."