Coronavirus : les services de réanimation au bord de l’asphyxie
Plusieurs centres hospitaliers subissent la seconde vague de coronavirus de plein fouet. Elle est parfois plus intense que la première.
C’est un indicateur qui a appris à inquiéter : faute de lits suffisants, les transferts de patients Covid ont débuté dans plusieurs villes de France. C’est notamment le cas à Bordeaux (Gironde) et Poitiers (Vienne), qui reçoivent des malades venus de Lyon (Rhône) et Saint-Étienne (Loire). Samedi 24 octobre, les taux d’occupation des lits dépassent les 50 % dans quatre régions.
Faut-il s’inquiéter ?
À titre de comparaison, 5 085 lits étaient disponibles durant la première vague. Pour la seconde, 5 800 sont prévus pour les patients. C’est plus, mais loin du chiffre annoncé pendant l’été par le ministre de la Santé, qui évoquait "12 000 lits". Pour y arriver, il faudrait déprogrammer d’autres opérations et trouver du personnel. Difficile, pour le Pr. Djillali Annane, chef du service réanimation de l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches (Hauts-de-Seine). "Ce qui fait défaut aujourd’hui, c’est les femmes, les hommes compétents pour prendre en charge les patients", estime-t-il. Toutefois, un changement notable par rapport à la première vague ; désormais, les hôpitaux privés sont mis à contribution. Un détail qui pourrait faire la différence.
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