Face à l'épidémie de Covid-19, "on essaie de travailler tous ensemble", approuve l'Union des entreprises de proximité
Laurent Munerot estime qu'il y a "plein de solutions" qui ne sont pas le couvre-feu à 19 heures, ni le télétravail. "Nous devons prioriser l'activité des entreprises", insiste le président de l'U2P.
Les partenaires sociaux sont reçus à Matignon mardi 27 octobre soir à 19h30 pour évoquer les durcissements envisagés pour tenter de reprendre le contrôle de la crise sanitaire du Covid-19. "Pour une fois la mesure du Premier ministre d'inviter tout le monde à participer à ces mesures est plutôt bonne", a réagi sur franceinfo Laurent Munerot, président de l’Union des entreprises de proximité.
franceinfo : Qu'allez-vous dire ? Êtes-vous opposé au principe d'un reconfinement général ?
Laurent Munerot : Nous devons prioriser l'activité des entreprises. On ne peut pas vivre à crédit, sous perfusion permanente pendant encore des mois. On ne s'oppose pas, bien sûr, on essaiera de voir les meilleures solutions en priorisant l'activité pour les entreprises. Le maximum sera de pouvoir trouver la bonne mesure entre respecter des mesures sanitaires, qu'on peut renforcer parce nous y sommes favorables, et maintenir une activité pour que les entreprises puissent s'en sortir et maintenir les emplois.
À quel point les entreprises sont-elles touchées par le couvre-feu ?
Quand j'entends qu'on va renforcer le couvre-feu, tout un secteur d'activité, celui de la restauration, va être encore impacté. Ils ont perdu beaucoup de chiffre d'affaires et il y a un moment où on atteint un point zéro de l'activité qui puisse être maintenu et peut-être seront-ils obligés de fermer pour certains. C'est très grave et il faut faire attention à ce que l'on fait.
Que faut-il faire ?
Des solutions il y en a plein. On parle beaucoup du télétravail en ce moment. Je rappelle sans arrêt que sur des activités comme les coiffeurs, plombiers, boulangers c'est difficile de faire du télétravail. Cela a des conséquences importantes sur ces activités parce que c'est un déplacement des consommations dans certains secteurs géographiques où ça met les entreprises en difficulté. On nous dit qu'il va falloir apprendre à vivre avec le virus, il faut que tous ensemble on arrive à trouver des solutions. Je trouve que pour une fois la mesure du Premier ministre d'inviter tout le monde à participer à ces mesures est plutôt bonne. Jusqu'à maintenant on avait d'un côté la décision sanitaire et après on essayait d'éteindre le feu avec des mesures économiques. Aujourd'hui, on essaie de travailler tous ensemble.
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