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En Nouvelle-Zélande, la femme politique la plus populaire du monde

Loin de nous, un pays s’en est bien sorti, avec seulement 21 morts, et est en train de reprendre une vie presque normale : la Nouvelle-Zélande, dans le Pacifique. Et c’est en grande partie grâce à sa Première ministre, en passe de devenir une star mondiale.

Article rédigé par franceinfo - Lucas Menget
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern lors d'une conférence de presse sur le coronavirus, à Wellington le 27 avril 2020 (MARK MITCHELL / POOL)

Jacinta Ardern : il va falloir retenir ce nom. La Première ministre néo-zélandaise a encore fait hier le tour du monde des réseaux sociaux. Elle était sur un plateau de télévision, quand tout à coup, tout se met à trembler.   Elle sourit, regarde la caméra et explique "Vous voyez sans doute les choses bouger autour de moi, nous avons un petit tremblement de terre." Le journaliste qui l’interroge à distance lui demande si elle veut continuer, et elle, tranquille, reprend le cours de son propos. Le séisme a duré 30 secondes, dans ce pays où le dernier tremblement de terre a fait 185 morts. Sa popularité atteint des sommets.

Autre exemple : la semaine dernière, les Néo-Zélandais découvrent qu’elle se rend dans un restaurant avec son mari et des amis sans avoir réservé. Et faute de place, à cause des mesures de distanciation sociale, s’en va, toujours souriante.  

La tuerie de Christchurch l'a révélée

La première fois qu'on l'a vue, de ce côté de la planète, elle avait un voile noir autour des cheveux, et venait réconforter la communauté musulmane après la tuerie de Christchurch. C’était il y a un an, un fanatique avait assassiné 51 musulmans. L’image avait fait le tour du monde. Mais son sourire à l'époque est un leurre : dans les jours qui suivent, elle parvient à faire voter une loi contre la vente d’armes automatiques et prend la tête d’une croisade mondiale contre les armes à feu. Les leaders du monde entier remarquent sa capacité d’action ultra rapide, son courage, et la reçoivent. Elle est à la tête d’un pays lointain, de 5 millions d’habitants, et c’est bien la première fois qu’un dirigeant néo-zélandais est connu ailleurs.  

La crise du coronavirus a renforcé ses convictions et sa popularité

Dès les premiers cas de Covid-19, elle a pris des mesures drastiques de confinement, de tests et d’isolement. Et dès qu’elle l’a pu, elle a allégé. Jacinta Ardern a annoncé hier que le niveau d’alerte repasserait à la normale le 22 juin. Mais elle en a surtout profité pour faire bouger les lignes, une fois de plus. Elle propose que tout le pays passe, s’il le peut, à la semaine de quatre jours. Afin d’avoir plus de temps pour la famille, et pour faire du tourisme dans le pays. Car il s’agit de sauver le pays.

Cette élue travailliste, militante depuis l’âge de 20 ans, ne compte pas gagner les élections sur son sourire, mais sur le fond : la crise du coronavirus est pour elle l’occasion de revoir le rythme de travail et la place des femmes dans son pays. Rendez-vous en septembre.

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