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Réouverture des cinémas le 15 décembre : "On est tous en ordre de bataille, on y croit", assure le directeur des cinémas CGR

"Pour compenser les séances du soir, on ouvrira tous les matins à 9 heures, à 4 euros 50", plaide Jocelyn Bouyssy qui veut rester "optimiste" malgré les annonces des mauvais chiffres du Covid-19 en France.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des mesures de prévention anti-Covid-19 diffusées sur un écran de cinéma parisien en juin 2020 après le premier déconfinement. (AURELIEN MORISSARD / XINHUA / MAXPPP)

"On est tous en ordre de bataille, on y croit", a déclaré le 8 décembre au matin sur franceinfo, le directeur des cinémas CGR, Joceyn Bouyssy, alors que selon nos informations, la question de la réouverture des salles obscures comme prévu le 15 décembre est posée. Lundi, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon a indiqué que "la France était encore loin de l'objectif de passer sous la barre des 5 000 contaminations" quotidiennes fixées par le gouvernement. "Si une annonce devrait intervenir en notre défaveur, elle serait un tout petit peu incompréhensible", réagit Jocelyn Bouyssy.

franceinfo : Est-ce que cela vous inquiète cette possibilité de ne pas rouvrir dans une semaine ?

Jocelyn Bouyssy : Ca fait des mois qu'on est inquiets. On a eu des annonces, on a eu des contradictions, on a fermé, on a rouvert, on a eu des couvre-feu et puis des couvre-feu régionaux, et puis et à chaque fois, on s'est adapté. J'ai bien écouté Jérôme Salomon, même le président, on parle autour de 5 000 cas, on se dit que si on se projette, on sera autour de 6 000. Et puis les autres indicateurs sont relativement positifs. Toute la filière est en jeu, on est tous en ordre de bataille avec une réouverture prévue le 15, on va dire qu'on y croit. Évidemment, il y a un brin d'inquiétude. Si jamais l'annonce devait intervenir en notre défaveur, elle serait d'abord un petit peu incompréhensible dans le sens où tout est fait depuis des mois et le Premier ministre, le président l'ont annoncé à plusieurs reprises, ont dit que c'était un des endroits les plus sûrs qui existaient aujourd'hui, c'est un lieu de rassemblement, de convivialité, tout en étant le plus sûr sanitairement parlant.

Vous avez déjà réadapté le protocole sanitaire ?

Il avait déjà été très affiné de la part de tous les ministères concernés, de la Fédération des cinémas. Aujourd'hui, on a non seulement tout ce qui a été mis en place en octobre pour les vacances de la Toussaint, avec la distanciation par groupe, un sens de circulation, le gel, le masque obligatoire depuis octobre. On a des certitudes : énormément d'épidémiologistes comme Éric Caumes ont dit que c'était un endroit sûr. J'espère qu'on ne va pas subir les autres problématiques qui existent pour les stations de ski. On est un endroit sûr et on va essayer d'aller au bout, on a tout fait, moi j'y crois encore. On va respecter tout le monde, on va attendre avec impatience l'annonce de jeudi, mais je suis relativement optimiste.

Vous avez besoin économiquement, financièrement, de cette réouverture au 15 décembre ?

Oui, au bout d'un moment, il faut que tout s'arrête : nous, c'est depuis le 11 mars qu'on subit. Le groupe CGR a perdu plus de 60 millions d'euros. On ne peut que remercier l'État français, parce qu'il y a des aides. Je connais d'autres concurrents ou amis européens ou dans le monde entier qui n'ont pas ces aides-là, tant le chômage partiel que les aides du ministère de la Culture ou de l'État français.

"On ne peut pas continuer comme ça, ça ne peut pas durer, c'est important pour le moral des Français de se dire qu'il y a encore des choses à vivre." 

Joceyn Bouyssy, directeur des cinémas CGR

à franceinfo

Il n'y a déjà plus de stations de ski. Nous, pour compenser les séances du soir, on ouvrira tous les matins à 9 heures, à 4 euros 50 pour donner envie aux gens de revenir et de vivre autres choses. Ils ne peuvent plus trop circuler, pas aller au ski, il y a du télétravail, du chômage partiel, des vacances, et bien il y aura du cinéma.

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