Déconfinement : de nombreux questionnements avant la réouverture des hôtels et restaurants
Si la limite des 10 km doit être levée lundi 3 mai, les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration souhaiterent rouvrir pour le week-end de l'Ascension, mi-mai. Il est d'ordinaire crucial pour leur chiffre d'affaires.
À Albi (Tarn), Luc Massol, un restaurateur rencontré par les équipes de France Télévisions, n'a qu'une hâte : rouvrir son établissement. Il est prêt à appliquer l'ensemble des mesures sanitaires. "Interdiction de se croiser à l'intérieur, une seule personne aux toilettes, (...) tout le protocole que l'on connaît, détaille Luc Massol. Heureusement que sur Albi on a au moins cette terrasse, pour pouvoir tourner." Il craint toutefois de ne pas retrouver son chiffre d'affaires d'avant la crise. "Si à la réouverture, les aides sont coupées et le chiffre d'affaires n'est pas là, c'est là où la catastrophe va arriver et va vite arriver", poursuit-il.
Tributaires de la météo
En ouvrant seulement leurs terrasses, les restaurateurs seront tributaires de la météo. "Le problème qui se pose, c'est le problème du climat, du temps, commente Arnaud Cabanel, restaurateur. Quand les gens auront réservé, comment les installer s'il y a un orage, s'il pleut ?" Autre interrogation dans un restaurant normand : sans savoir s'il ouvrira pour le week-end de l'Ascension, mi-mai, difficile de s'organiser. "Il faut à peu près 15 jours pour relancer des types d'activité, explique Laurent Carré, responsable du personnel du restaurant. (…) On ne peut pas rouvrir comme ça sous 48 heures, ce n'est techniquement pas possible." En attendant, les professionnels peuvent déjà embaucher les saisonniers dont ils auront besoin et les placer en activité partielle avant le début de la saison.
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