Déconfinement : "On peut encore se battre quelques mois, mais il ne faut pas que ça dure éternellement" alerte un gérant de discothèque
Les boîtes de nuit ne rouvriront pas avant le mois de septembre. Pascal Duval, propriétaire d'un établissement en Seine-Maritime dit perdre près de 100 000 euros de chiffre d'affaire par mois. Il ne croit plus en l'aide de l'Etat.
"On peut encore se battre quelques mois, mais il ne faut que ça dure éternellement", alerte, mardi 23 juin sur franceinfo Pascal Duval, propriétaire de la boîte de nuit l’Excalibur à Grémonville, en Seine-Maritime. Mardi, il a organisé un rassemblement avec d’autres gérants normands de boîtes de nuit pour alerter sur les difficultés économiques des clubs, qui ne rouvriront pas avant septembre.
"Deux confrères ont baissé le rideau définitivement au Havre, deux autres à Rouen, souligne-t-il. Tous les jours, je vois des fermetures définitives dans toute la France. Tout le monde arrive un peu au bout du rouleau."
On voit nos salles fermées, nos établissements vides. Et quand on voit ce qu’il s’est passé pour la fête de la Musique, ça commence à peser un petit peu sur notre moral.
Pascal Duval, patron de discothèqueà franceinfo
Rouvrir avec des horaires de bar ne serait pas rentable
"On demande à l’État de nous venir en aide", appelle de ses vœux Pascal Duval. À l’Excalibur, "la perte de chiffre d’affaires est de 90 000 à 100 000 euros par mois, souligne son gérant."
Ce qui nous coûte très cher, ce sont nos loyers, nos assurances, nos charges fixes, qui représentent entre 15 000 et 18 000 euros tous les mois
Pascal Duvalà franceinfo
"Plus on avance dans le temps, plus on se dit que l’État ne nous viendra pas en aide, se désespère Pascal Duval. Donc la seule solution, ce serait de rouvrir. L’État serait partisan de nous faire rouvrir en mode bar, avec des fermetures à 1h. Pour mon établissement, ce ne serait pas viable financièrement".
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