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Déconfinement : le maire de Biarritz propose la réouverture partielle des plages en limitant leur accès à l'activité physique

Michel Veunac (Modem) défend le concept de "plages dynamiques" où l'ou pourrait nager, courir, faire du surf mais pas bronzer sur sa serviette ni se reposer sur le sable.

Article rédigé par franceinfo
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Michel Veunac, maire (Modem) de Biarritz prône la réouverture des plages "sous certaines conditions" dès le 11 mai. (ANTHONY MICHEL / FRANCE-BLEU PAYS BASQUE)

"Ce n'est quand même pas plus dangereux d'aller se promener sur la plage que de faire ses courses au supermarché", explique samedi 2 mai sur franceinfo, Michel Veunac, maire (Modem) de Biarritz qui, comme d'autres élus de stations balnéaires, prône la réouverture des plages "sous certaines conditions" dès le 11 mai.

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Alors que le Premier ministre avait annoncé le 28 avril que les plages resteraient "inaccessibles au moins jusqu'au 1er juin", Michel Veunac étudie avec d'autres élus du littoral une autre solution : celle des plages dites "dynamiques", qui seraient "uniquement accessibles pour une activité physique".

franceinfo : Pourquoi demandez-vous le retour à l'accès aux plages dès le 11 mai ?

Michel Veunac : L'enjeu de la réouverture des plages et de l'accès à l'océan est important pour la vie sociale et locale des usagers ainsi que des amateurs. L'océan est une source de vie et de santé publique. C'est également primordial pour l'économie touristique des stations balnéaires et de tous les commerces qui y sont liés. Nous souhaitons, comme les autres stations de la façade atlantique, trouver des mesures progressives d'ouverture de plages à partir du 11 mai. C'est ce qu'ont fait, par exemple, nos collègues et amis de l'autre côté de la frontière, comme à Saint-Sébastien où, depuis 48 heures, les plages sont ouvertes et les activités nautiques autorisées,  alors que l'Espagne a payé un lourd tribut à l'épidémie.

La crainte du gouvernement, c'est de voir des plages remplies avec trop peu de distance entre les plagistes. Comment contourner ce risque ?

J'ai entendu le ministre de la Santé dire qu'il faisait le pari de la confiance et de la responsabilité. Ce pari, il faut le faire aussi pour les élus du littoral, en liaison avec les préfets. Nous pensons pouvoir ouvrir le 11 mai, sous certaines conditions. Nous avons développé le concept de plages dites dynamiques. Ce sont des plages qui seraient uniquement accessibles pour une activité physique. C'est-à-dire la marche, la natation, le surf… Le tout sans stationnement prolongé sur les plages. Pour l'instant, nous travaillons localement sur cette solution de plages dynamiques. L'Association nationale des élus du littoral va dans le même sens. Nous étudions la question avec les autorités préfectorales pour essayer de définir de manière plus précise ce que nous voulons mettre en place, dans le respect des règles pour ne pas tomber dans une accélération de la transmission du virus. Et en même temps, pour retrouver un peu de vie sociale et économique avec l'accès d'un certain nombre de pratiques liées à l'océan.

Selon votre concept, une personne allongée sur sa serviette à la plage pour se reposer ou bronzer serait donc contrôlée et verbalisée ?

Effectivement, ce ne serait pas autorisé durant cette période de transition qui durera jusqu'au 1er juin. Les plages dynamiques permettront simplement un accès à l'océan et des balades en bord de mer. Finalement, ce n'est quand même pas plus dangereux d'aller se promener sur la plage que de faire ses courses au supermarché. Mais on sait bien ce qui a conduit le gouvernement à décider de fermer l'accès aux plages jusqu'au 1er juin. C'est cette crainte que les chaînes de transmission du virus puissent s'accélérer avec la promiscuité. Comment ces mesures transitoires pourraient-elles se prolonger après le 1er juin ? Nous devons l'étudier en fonction des évolutions de la situation épidémique. Pour l'instant, ce qui nous apparaît important, c'est de pouvoir, avant le 1er juin, assouplir la décision qui a été prise par le Premier ministre. Il faut faire le pari de la confiance et de la responsabilité des élus locaux.

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