Déconfinement : "En quelques mois, on va avoir gagné plusieurs années de politique cyclable", se réjouit Elisabeth Borne
La ministre de la Transition solidaire et écologique, invitée sur franceinfo mardi 12 mai, veut profiter de la période "pour installer une culture vélo en France".
Alors que quelque 1 000 kilomètres de pistes cyclables temporaires ont été déployés en quelques jours en France et que le vélo apparaît comme l'un des moyens de transports les plus adaptés à la distanciation physique qu’il va être nécessaire de maintenir pendant de longs mois encore, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, a appelé mardi 12 mai sur franceinfo à profiter de ces circonstances "pour installer une culture du vélo en France". "Je vous le dis clairement, je ferai tout ce qui est possible pour booster ce mode de déplacement", a-t-elle affirmé.
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"Le vélo, je suis convaincue que c’est un mode de déplacement qui est très bien toute l’année, et en particulier pour cette période de déconfinement", a dit Elisabeth Borne, après avoir salué la responsabilité des Français au lendemain du premier jour de déconfinement progressif le 11 mai.
On aurait pu penser qu'il allait y avoir des embouteillages monstres. Hier, on avait six fois moins de bouchons qu'un lundi normal. Donc cela veut dire que chacun a été responsable.
Elisabeth Borneà franceinfo
Moins de voitures sur les routes, une bonne occasion d’aider le vélo à se développer, pour la ministre de la Transition solidaire et écologique. "Mon ambition, c'était de tripler la part du vélo d'ici 2024. Et on partait de 3% des déplacements. C'est-à-dire, très, très bas. Effectivement, je pense qu'on peut vraiment accélérer, gagner plusieurs années sur cet objectif de 10% des trajets en vélo", a estimé Elisabeth Borne, qui a rappelé les initiatives de son gouvernement - une prise en charge des réparations de votre vélo à hauteur de 50 euros, et un plan pour déployer rapidement des pistes cyclables temporaires.
Lundi, plus de 500 vélos de particuliers ont déjà été réparés chez l’un des 3 000 réparateurs répertoriés sur le site de la FUB, la Fédération des usagers de la bicyclette. "C’est vraiment très simple, vous allez chez votre réparateur, il vous déduit 50 euros qui sont effectivement pris en charge par l'Etat dans le cadre de ce plan", a expliqué Elisabeth Borne, avant de dresser un premier bilan des nouvelles pistes cyclables déployées ces derniers jours en France.
"Près de 1 000 km de pistes cyclables temporaires déployées"
"Il y a près de 1 000 km de pistes cyclables temporaires qui ont été déployées dans tout le pays. Vraiment, ce sont de belles pistes cyclables, ce ne sont pas de simples contre-sens cyclable comme on l'a vu parfois. Et puis, c'est surtout aussi des coupures qui existaient depuis des décennies qui ont été levées. Je pense par exemple à la piste qu'on a réalisé pont de Neuilly pour accéder à la Défense. Ça fait des décennies que tous les cyclistes d'Île-de-France la réclamait", a détaillé la ministre.
Ce qui est formidable, c'est qu'en quelques mois, on va avoir gagné plusieurs années de politique cyclable et je pense qu'on peut vraiment franchir une étape pour installer une culture vélo en France.
Elisabeth Borneà franceinfo
La ministre a rappelé que beaucoup de déplacements entre le domicile et le travail en France qui se faisaient aujourd’hui en voiture pouvaient se faire en vélo. "Et là, c'est une bonne occasion, en sortant du confinement, où on a peut-être manqué d'activité physique aussi, de se remettre au vélo", a dit Elisabeth Borne, qui a salué l’action de plusieurs collectivités qui ont mis en place des pistes cyclables temporaires. "Je salue l'action, évidemment, de tous les élus locaux qui ont mis en place ces pistes temporaires. Bravo à Paris ! Bravo à Toulouse et bravo à Lyon, à toutes ces villes qui mettent en place ces pistes cyclables temporaires", a dit Elisabeth Borne.
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