Déconfinement : à Deauville, "Si on annonce que les plages ouvrent, on va avoir un raz de marée humain", prévient le maire Philippe Augier
En cas d'ouverture des plages, le maire craint "un brassage dangereux pour à nouveau alimenter une deuxième vague de contamination".
A Deauville, "si on annonce que les plages s'ouvrent, alors on va avoir un raz de marée humain", a affirmé mercredi 13 mai sur franceinfo Philippe Augier, maire centriste de Deauville et président de la communauté de communes Cœur Côte fleurie. Il craint "un brassage dangereux pour à nouveau alimenter une deuxième vague de contamination".
"Une question de responsabilité"
Le maire de Deauville souligne que "les Français se sont conduits admirablement pendant le confinement". Il leur reconnaît le droit d'avoir "besoin de respirer". Mais il rappelle le rassemblement qu'il y a eu le long du canal Saint-Martin à Paris lundi après-midi. "Tout d'un coup, tout le monde se coagule." Il souhaite ainsi rester "prudent" sur la Côte fleurie, c'est en fait "une question de responsabilité".
Ce que je veux, c'est que nous réussissions la sortie du confinement et pour réussir, il faut y aller doucement.
Philippe Augier, maire centriste de Deauvillesur franceinfo
Philippe Augier souligne que les communes de la côte ont rouvert le bord de mer. "On peut se promener, on peut respirer la mer", dit-il. "On a décidé qu'on allait y aller progressivement, explique le maire. On peut se promener tranquillement. On a ouvert les Planches à sens unique, c'est à dire que cela permet de garder la distanciation sociale tout en pouvant profiter du bord."
"Ne pas créer les conditions de la deuxième vague"
Le maire de Deauville souhaiterait aussi pouvoir autoriser la réouverture des hôtels, des restaurants, du casino "tout en assurant la protection sanitaire". Mais il estime "qu'il faut avoir l'ensemble de l'offre, parce que l'ensemble de l'offre répartira les gens, les clientèles". Philippe Augier veut "à tout prix éviter la deuxième vague. Et donc ne pas créer les conditions de la deuxième vague". Avec les élus de la Côte fleurie, il attend que l'offre "soit complète pour éviter qu'il y ait une concentration et un raz de marée dangereux à l'égard de la seconde vague de contamination."
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