Crise économique liée au coronavirus : "Il est très important que tous les pays soient derrière le plan de relance", défend la présidente de la Commission européenne
Ursula von der Leyen promet de faire "avancer l'impact vert et la numérisation" avec l'enveloppe de 750 milliards d'euros prévu par le plan.
"Nous avons fait face à la crise la plus dure ces derniers temps. Les chiffres sont catastrophiques", a déclaré vendredi 26 juin sur France Inter Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, évoquant la pandémie de coronavirus. "Il est très important que tous les pays soient derrière le plan de relance" européen, a-t-elle insisté.
Des négociations sont en cours autour d'une enveloppe de 750 milliards d'euros, proposée par la Commission, pour faire face à la crise économique liée au coronavirus. "Ce plan de relance doit avoir cette envergure historique. La France et l'Allemagne, le président Macron et la chancelière Merkel, ont vraiment pris position très, très clairement en faveur de ce plan de relance", a souligné la présidente de la Commission. Mais pour l'instant, les pays européens ne sont pas unanimement derrière ce plan.
"Il faut un accord... Le temps presse"
Quatre pays dits "frugaux" (Autriche, Pays-Bas, Danemark et Suède) freinent les négociations. ce stade, "on arrive à avoir une unité sur la structure, il y a encore des discussions sur le chiffre et comment investir cet argent", a concédé Ursula von der Leyen.
On va mettre en place ces investissements adossés à des réformes, on va faire avancer l'impact vert, la numérisation. Lorsqu'on investit autant d'argent, il est important que ça aille avec la modernisation de l'économie, pour jeter les bases pour les générations futures.
Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenneà France Inter
"Je pense qu'avant les vacances d'été, il faudrait trouver un accord, le temps presse", a souhaité la présidente de la Commission européenne. Un sommet est prévu les 17 et 18 juillet. "C'est la première réunion des chefs d'Etat en présentiel. Pour un plan qui comporte de 750 milliards, il est difficile de discuter en visioconférence, il faut se voir, en discuter", estime la présidente.
Interrogée sur le non-respect de l'orthodoxie budgétaire par de nombreux pays européens en cette période de crise économique, Ursula von der Leyen a souligné qu'il est "important face à cette crise profonde d'alléger les règles et de permettre des investissements publics, car il n'y a pratiquement plus d'investissement privés". En revanche, "lorsque l'économie sera relancée, nous allons cueillir fruits de l'investissement. À ce moment-là on rétablira les règles qui organisent nos économies, pour ne pas hypothéquer l'avenir de nos enfants", promet la présidente.
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