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Covid-19 : les nouvelles restrictions votées par les parlementaires, malgré un boycott massif au Sénat

Les députés ont approuvé les nouvelles restrictions par 348 voix contre 9, et les sénateurs par 39 voix contre 2. Seuls 45 sénateurs ont pris part au vote sur 348.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre Jean Castex devant le Sénat, à Paris, le 1er avril 2021. (MARTIN BUREAU / AFP)

Pas d'alcool sur la voie publique, aide aux familles modestes privées de cantines scolaires, maintien des concours dans le supérieur et déplacements permis pour accompagner ses enfants chez leurs grands-parents... Jean Castex a défendu les nouvelles restrictions contre la troisième vague de Covid-19, jeudi 1er avril devant une Assemblée houleuse puis un Sénat qui a largement boycotté le vote final.

Les députés ont approuvé les nouvelles restrictions par 348 voix contre 9, et les sénateurs par 39 voix contre 2 - seuls 45 sénateurs ont pris part au vote sur 348. Les oppositions de droite (LR) comme de gauche (LFI, PS, PCF) ont dénoncé un "piétinement du parlement" appelé à voter sur des mesures déjà actées par l'exécutif.

"Un simulacre de démocratie"

Ce débat est "un mauvais poisson d'avril, et comme tous les poissons, il pourrira par la tête", a cinglé Jean-Luc Mélenchon au nom des députés LFI. "Nous n'avons pas à cautionner cette parodie de démocratie !" a lancé le patron des députés LR Damien Abad. "Vous prenez les chambres parlementaires pour un paillasson", a renchéri le chef de file des sénateurs PS, Patrick Kanner, quand son homologue LR, Bruno Retailleau, dénonçait un parlement "pris en otage".

Même son de cloche au Palais du Luxembourg. "Le Sénat a adopté, voilà", a commenté le président du Sénat, Gérard Larcher, laconique, avant d'étouffer un petit éclat de rire. "Le Parlement est donc définitivement perçu comme "une chambre d'enregistrement, écarté progressivement depuis le début de la crise et aujourd'hui définitivement mis sur la touche", a fustigé la présidente du groupe CRCE à majorité communiste Eliane Assassi, tandis que le chef de file des sénateurs écologistes Guillaume Gontard dénonçait "un simulacre de démocratie" et "une monarchie présidentielle".

Le chef du gouvernement a vilipendé "les y a qu'à - faut qu'on" qui "cherchent à tirer des avantages politiques d'un drame national". "Vous seriez à ma place, vous feriez pareil", a-t-il tempêté. "Parler d'une bureaucratie misérable, incapable d'accélérer la vaccination, c'est tout simplement indigne", a accusé Jean Castex, salué à la fin de sa prise de parole par une longue ovation debout sur les bancs de la majorité.

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