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Covid-19 : le "mutant" britannique se substituera inéluctablement au virus actuel, selon un épidémiologiste

"L'important, c'est que ça se passe sans coût pour la santé publique", précise Bruno Lina, qui coordonne au niveau national la cartographie de la circulation du variant.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Bruno Lina à l'hôpital de la Croix-Rousse, le 14 janvier 2021, à Lyon. (JEFF PACHOUD / AFP)

Le "mutant" britannique du Covid-19 devrait dominer dans deux à trois mois en France. "C'est une bascule inéluctable", explique à l'AFP le Pr Bruno Lina, qui coordonne au niveau national la cartographie de sa circulation. "L'important, c'est que ça se passe sans coût pour la santé publique." 

"Toutes les mesures que l'on prendra ne feront pas disparaître le mutant britannique qui va se substituer au virus actuel", poursuit jeudi le professeur de virologie au CHU de Lyon, directeur du Centre national de référence des virus infectieux respiratoires à l'hôpital de la Croix Rousse et chercheur au Centre international de recherche en infectiologie (CIRI).

"Plutôt que de variant, je préfère parler de mutant britannique, même si le mot peut faire un peu peur. C'est en quelque sorte un clone", remarque le Pr Lina qui traque ce nouveau venu de Grande-Bretagne où il flambe depuis quelques semaines. "En poursuivant les gestes barrière, les masques, la distanciation et la vaccination, en premier lieu des plus fragiles, cela réduira sa dynamique", relève-t-il. 

"Entre 1,3% à 1,4% des virus"

Les résultats de "notre dernière 'enquête flash' qui porte sur tous les tests PCR positifs au Covid-19 des 6 et 7 janvier montre en données consolidées que 1,3% à 1,4% des virus circulant en France sont porteurs du mutant britannique", dévoile le virologue, également membre du Conseil scientifique du gouvernement. "Ca va peut-être bouger encore un peu, mais à la marge."

"Il y a peut-être une surestimation de la circulation car certaines détections du variant ont été faites dans un contexte de 'cluster' avec plusieurs dizaines de cas, relève-t-il. On note aussi des disparités régionales." "Il ne faut pas imaginer que parce qu'on en a trouvé 1,4% début janvier, on va en retrouver 30% fin janvier. Ce serait très inquiétant. Mais c'est très peu probable", estime le Pr Lina. "Et si jamais ça arrive, c'est qu'à un moment donné, on a raté le contrôle de la circulation de ce virus."

Outre-Manche, la mutation a mis environ deux à trois mois à monter en puissance. "Légitimement, on peut penser que l'expansion du virus prendra le même temps en France. Si on ne fait rien."

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