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Covid-19 : "Le couvre-feu à 18h empoisonne la vie des gens qui travaillent", clame Michèle Rubirola

Comme dans sept autres départements, le couvre-feu s'applique dès ce dimanche 10 janvier dans les Bouches-du-Rhône à partir de 18 heures.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Michèle Rubirola, lors de l'annonce de sa démission à la mairie de Marseille, le 15 décembre 2020. (GUILLAUME ORIGONI / HANS LUCAS / AFP)

"Je suis en colère par rapport au couvre-feu à 18 heures", réagit sur France Inter Michèle Rubirola, première adjointe à la mairie de Marseille. Le couvre-feu s'applique dès le dimanche 10 janvier dans les Bouches-du-Rhône sous couvre-feu à partir de ce dimanche soir 18 heures comme sept autres départements.

Le préfet a justifié sa décision après la détection d'un cluster "familial élargi" à Marseille, avec un cas du variant britannique du coronavirus. Autour de ce cas, il y a 45 cas contacts, parmi eux, 23 personnes ont été testées positives au Covid-19. "Pour ces dernières, des analyses sont actuellement en cours pour déterminer s'il s'agit de la variante britannique du virus", indique l'ARS.

Quel impact sur les contaminations ?

Selon Michèle Rubirola, elle-même médecin, "il n'y a pas d'études scientifiques qui prouvent que la réduction des interactions sociales change la donne avec un couvre-feu à 18 heures ou 20 heures. Vous avez bien vu que la famille où a eu lieu le cluster, c'était une réunion familiale. Ça peut commencer à 18 heures, pas forcément à 20 heures", explique-t-elle.

Selon elle, "ça empoisonne plus la vie des gens qui travaillent. Marseille, c'est une ville de travailleurs. Ce n'est pas une ville festive, c'est une ville populaire et ce n'est pas dans les habitudes d'aller faire des apéros à droite à gauche".

Un couvre-feu à 18 heures "va plus favoriser la concentration à certaines heures avant le couvre-feu pour aller faire les courses ou les samedis dans les hypermarchés où on est tous les uns sur les autres pour faire nos courses aussi. On n'a peut-être pas pris une décision opportune", regrette Michèle Rubirola.

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