Covid-19 : la peine et le désarroi des soignants face à la mort
Les équipes de France Télévisions ont souhaité donner la parole aux soignants, pour le JT du 12/13 du vendredi 16 avril. Depuis plus d'un an, ils luttent à bout de bras contre la pandémie.
Prescillia De Sousa, 37 ans, est aide-soignante depuis trois ans dans une maison de retraîte. Face à la mort lors de la première vague du Covid-19, elle s'est sentie impuissante. "Personne ne connaissait cette maladie, on a été confrontés à des morts rapides, et on était démunis face à cette souffrance, témoigne-t-elle. Parce que c'est des résidents âgés, qu'on ne transfère pas en réanimation par manque de place ou parce qu'ils sont vieux." Pourtant formée à accompagner les personnes en fin de vie, elle a été marquée par cette expérience inédite. "Dans la journée, quand vous devez gérer et apprendre quatre, cinq décès d'un seul coup… souvent j'ai pleuré", ajoute-t-elle, émue.
Les services de réanimation frappés en plein coeur
Les services de réanimationont ont également été touchés en plein coeur. Dans celui du Pr. Djillali Annane, de l'hôpital Raymond-Poincaré à Garches (Hauts-de-Seine), un patient sur cinq décède en temps normal. Depuis la pandémie, c'est un sur trois qui meurt du Covid. "En réanimation, on est confrontés malheureusement quotidiennement à ces décès, à cette souffrance et à cette douleur des familles, qui a la singularité pour la Covid-19 de malheureusement, très souvent, toucher plusieurs membres d'une même famille", confie ce dernier.
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