Covid-19 : "Il y a beaucoup de drames familiaux" en Guadeloupe, explique un médecin en renfort
"Plusieurs générations de la même famille sont hospitalisées" au centre médico-social de Basse-Terre, en très grande majorité des personnes non vaccinées.
"Il y a beaucoup de drames familiaux" à cause du Covid-19 en Guadeloupe, explique dimanche 29 août sur franceinfo Nicolas Bandaly, médecin interne aux Urgences de l'hôpital de Vierzon, en renfort depuis une semaine et pour une semaine encore au centre médico-social de Basse-Terre.
"On peut avoir des générations d'une même famille hospitalisées ou en réanimation. On peut avoir la mère de 70-75 ans hospitalisée et le fils ou la tante hospitalisée également. Ou le fils en réanimation et la sœur hospitalisée."
"On a des drames familiaux. Plusieurs personnes de plusieurs générations de la même famille qui sont hospitalisées. Cela, en métropole, on le voit un petit peu moins."
Nicolas Bandaly, médecin interne en renfort à Basse-Terre, en Guadeloupeà franceinfo
La plupart des hospitalisés pas vaccinés
Depuis son arrivée à Basse-Terre, il constate que "la quatrième vague aux Antilles est dramatique. Il y a beaucoup de morts, beaucoup de personnes atteintes du Covid-19. [...] On a plusieurs entrées quotidiennes, que ce soit en soins palliatifs ou en unité Covid. Effectivement, les chiffres baissent dernièrement, mais la vague était tellement haute que la situation reste très critique."
"La plupart des patients hospitalisés ne sont pas vaccinés. Beaucoup ont des comorbidités, sont soit hyper tendus, soit diabétiques, soit en situation de surpoids ou d'obésité."
Nicolas Bandaly, médecin interne en renfort à Basse-Terreà franceinfo
Il y a aussi "des personnes très jeunes, par exemple de 39 ans" ou "des personnes en fin de vie qui avaient déjà des maladies comme des cancers et qui ont en plus attrapé le Covid par-dessus".
"Cette nuit par exemple, au centre de réanimation du centre hospitalier de Basse-Terre, il y a eu un décès d'une femme de 50 ans, qui n'avait pas de comorbidité. Donc il y a vraiment des profils de tout types, et malheureusement c'est ce qui rend cette situation encore plus compliquée, puisque tout le monde peut être touché", déplore-t-il.
Nicolas Bandaly assure qu'il n'y a pas eu de "pénurie" d'oxygène ou de médicaments pour l'instant, alors que la consommation d'oxygène a été "multipliée par neuf".
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