Covid-19 : au CHU de Montpellier, les lits sont prêts, mais les transferts de patients se font "au compte-gouttes"
Le ministère de la Santé annonçait la semaine dernière le transfert "de dizaines, voire de centaines" de patients d'Île-de-France en réanimation. En Occitanie, seules 14 personnes seront transférées cette semaine. Le CHU de Montpellier avait pourtant réorganisé spécialement ses services.
Un patient atteint du Covid-19 en provenance de l'hôpital nord de Marseille arrive en hélicoptère à Montpellier mercredi 17 mars. Il est accueilli au département anesthésie et réanimation de l'hôpital Lapeyronie. "La partie Covid, c'est la partie du fond", indique le professeur Xavier Capdevila, chef de ce service où les cas les plus graves sont pris en charge. Des patients de plus en plus jeunes : "Là, par exemple, pour vous donner un ordre d'idée, il y quatre patients de 44 ans, 51 ans, 60 ans et 19 ans. C'est une unité que l'on a ouvert pour n'accueillir que du Covid."
Une offre de lits supérieure à la demande
Au CHU de Montpellier, le niveau 3 du plan blanc a été activé. Une dizaine de lits de réanimation éphémères ont été créés ces derniers jours. Par ailleurs, 40% des opérations chirurgicales ont été déprogrammées au profit des patients Covid du département et ceux venant d'autres régions. Une offre qui se révèle supérieure à la demande, explique Xavier Capdevila, 14 personnes seulement seront transférées cette semaine "On nous avait demandé une montée en charge progressive sur trois semaines parce que toute la région devait recevoir 30 patients par semaine pendant trois semaines, venant pour moitié de l'Île-de-France, pour moitié de la région PACA."
Finalement, les patients d'Île-de-France ne viennent pas dans la région Occitanie ou au compte-gouttes. Au niveau PACA, Ils viennent un peu moins que prévu. Donc, effectivement, on reçoit moins de malades que prévu par l'ARS et la cellule de régulation nationale.
Xavier Capdevila, chef du service anesthésie et réanimation de l'hôpital Lapeyronie à Marseilleà franceinfo
"Pour autant, on a ouvert les lits, donc on va voir comment les choses se passent. Donc, si la question c'est : est-ce que ce qui se passe en Île-de-France et en PACA a des répercussions sur ce qui se passe en Occitanie? La réponse est oui", conclut le médecin.
L'Agence régionale de santé Occitanie indique qu'un allègement des déprogrammations sera étudié en fonction de l'évolution de la situation, actuellement stable dans la région.
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