Covid-19 à l'école : "La continuité pédagogique n'est pas une réalité", regrette le président de la FCPE Rodrigo Arenas
"Nous avons besoin d'une règle commune et j'espère que le gouvernement et le ministère vont sortir les grosses rames, car aujourd'hui les parents d'élèves sont déboussolés", a affirmé sur franceinfo le président de la FCPE.
Lors de son point sanitaire hebdomadaire jeudi 17 septembre, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé une circulation active du Covid-19 dans plusieurs grandes métropoles. Marseille, Paris, Lyon, Lille, Toulouse Rennes et Nice.
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Il a également annoncé que les enfants ne seraient pas propagateurs du virus. En raison du faible nombre de contaminations entre enfants et d'enfants à adultes, la réglementation dans les écoles devrait évoluer. Il ne serait plus nécessaire de faire fermer systématiquement les classes lorsqu'un cas positif y est détecté. Pour le président de du syndicats de parents d'élèves FCPE, Rodrigo Arenas, invité de franceinfo, "la continuité pédagogique n'est pas une réalité".
franceinfo : que pensez-vous de l'évolution des protocoles sanitaires envisagée par le ministre de la Santé ?
Rodrigo Arenas : Je viens de quitter une réunion de parents d'élèves en Seine-Saint-Denis où l'on se rend compte que les règles sont appliquées différemment selon les établissements et les situations. Aujourd'hui nous avons besoin d'une règle commune et j'espère que le gouvernement et le ministère vont sortir les grosses rames, car aujourd'hui les parents d'élèves sont déboussolés.
On change les règles tous les jours, toutes les semaines, on pond des protocoles qui ne sont pas respectés sur le terrain parce que les moyens manquent.
Rodrigo Arenasà franceinfo
Pour nous c'est super compliqué sur le terrain de devoir changer le fusil d'épaule du jour au lendemain. Les parents sont complètement perdus. Et il n'y a pas que les questions sanitaires, il y a aussi les questions pédagogiques. J'étais avec une quarantaine de parents et je suis sorti de la réunion car la continuité pédagogique n'est pas une réalité. Les enseignants sont démunis. On ne peut pas faire des règles qui s'appliquent au petit bonheur la chance en fonction des moyens et de la bonne volonté des enseignants et des chefs d'établissements qui sont des super héros parce qu'aujourd'hui ils se débrouillent sur le terrain.
Vous regrettez d'être informés au jour le jour ?
On continue dans cette méthode. Je représente une fédération d'acteurs de terrain et j'apprends par la presse une décision de cette ampleur. Est-ce que vous imaginez ce que ça peut représenter pour les parents et pour les fédérations ? Ce que l'on demande ce sont des règles communes. Mais cela a été fait sans concertation car je l'ai appris par la presse. Je représente 300 000 adhérents, nous sommes présents dans tous les établissements, dans tous les départements, dans toutes les régions et je l'apprends avec vous. On ne peut pas travailler de cette façon-là. Ça suffit d'annoncer des choses sans concertation. On ne peut pas travailler comme ça si l'on veut être efficaces et préserver la santé de tous nos concitoyens.
Même si l'annonce correspond à ce que vous demandiez ?
Nous demandons depuis le début que les protocoles soient appliqués et les protocoles ne sont pas appliqués. Donc je demande à voir si ce protocole-là va être appliqué, sur les questions de santé publique, mais aussi sur les questions éducatives avec la continuité pour les enfants. Un enfant qui n'est pas à l'école doit continuer l'école et ce ne sont pas les parents qui doivent jouer au docteur en demandant des attestations comme ça a été annoncé hier par la presse.
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